ITW Thomas Andrieux : « Le niveau du Championnat d’Europe est très relevé »

- 13 juillet 2023

Après avoir disputé les finales en Playoffs d’accession à la Betclic Elite avec Châlons-Reims, Thomas Andrieux a enfilé son costume d’assistant-coach. Aux côtés de Mickaël Hay et de Guillaume Vizade, le tacticien se livre sur le début de compétition réalisé par les Bleuets lors du Championnat d’Europe U20 en Grèce.

Quelques joueurs comme Elian Benitez ou Hugo Desseignet, dominant en Espoirs cette saison n’ont pas été retenus. Comment s’est déroulé le processus de sélection ?

J’ai rejoint le rassemblement un peu plus tard que les autres puisque j’étais engagé avec le Champagne Basket pour les finales en Pro B. Les dix premiers jours de stage, j’étais absent et l’équipe avait déjà bien travaillé sur cette première partie.
Par l’intermédiaire du sélectionneur Guillaume Vizade, on souhaitait observer un certain nombre de joueurs. Pas seulement des garçons évoluant dans le championnat professionnel, on voulait aussi en observer certains issus du championnat Espoirs. Ensuite, la sélection s’est faite aussi naturellement, on effectue des feed back régulièrement avec le staff, puis on rencontre les joueurs. C’est ainsi que l’on essaye de réaliser la liste la plus cohérente possible.

Depuis 10 ans, l’Équipe de France U20 n’a accroché le podium qu’une seule fois (2017 en 3e position). Quel était le discours donné aux joueurs pour inverser la tendance ?

Les joueurs sont pleinement investis depuis le début du rassemblement. Ils veulent créer leur propre histoire avec un objectif minimum de podium. La préparation avant la compétition s’était plutôt bien passé. On peut le souligner qu’il y a d’autres garçons comme Enzo Shahrvin ou encore Brice Dessert qui sont absents, mais les joueurs présents donnent aussi leur maximum depuis le début.
On peut dire qu’on a une équipe assez atypique. Dans notre équipe, excepté Maxime Raynaud qui a de la taille, on joue avec un jeu « small ball », avec beaucoup de mobilité, de vitesse, et cela nous permet de pianoter avec l’ensemble des joueurs, ce qui est intéressant sur la durée. Un championnat d’Europe reste quand même un format atypique.
On arrive à donner du temps de jeu à tout le monde, respecter l’équilibre et à garder une bonne dynamique au sein du groupe.

” Il n’y a pas de cas personnel, c’est tout le groupe entier qui est en avant. “

Sortant d’un match remporté à 65 points d’écart face à l’Islande, l’Équipe de France devient-elle l’équipe la plus dangereuse de cette compétition ?

 Il faut remettre le match dans son contexte. L’Islande avait battu la Slovénie en ouverture de compétition, avec un jeu très attrayant. Ils étaient à deux doigts de battre l’Allemagne, ils se sont inclinés de deux points seulement. Les joueurs majeurs avaient plus de responsabilités et de temps de jeu, donc ça manque de profondeur. Quand on repense à ce match, on se dit qu’avec trois rencontres de haute intensité, physiquement ils ont un peu baissé le pied, ce qui n’enlève rien à notre performance. Nous avons pris le match par le bon bout, on a respecté cette équipe, ce qui est important.
Depuis le début de la compétition, on essaye de se concentrer d’abord sur nous. Evidemment, on effectue un scouting ailleurs, mais l’important c’est de garder notre attention sur nos points faibles et forts. Ce jour-là, tout était aligné, on était sérieux du début à la fin.
Le niveau du Championnat d’Europe est très relevé, toutes les équipes se sont bien préparés et possèdent de bons joueurs, elles sont aussi bien coachées.
On va rentrer dans le vif du sujet avec ce match face à la Pologne. Ce match est très important puisqu’on joue pour valider une qualification en groupe A pour la prochaine génération, c’est donc capital.
On effectue un bon début d’Euro, mais ce n’est que le début, on sait qu’il y a de très fortes nations en place. On va tout d’abord se préparer dans l’ordre.

De gauche à droite : Mickaël Hay, Guillaume Vizade, Thomas Andrieux

Première expérience dans un staff de l’équipe nationale. Cela vous donne des envies de prendre un rôle encore plus important à l’avenir en sélection ?

Je ne me suis pas posé cette question. Par l’intermédiaire de la fédération et de Guillaume Vizade, j’ai été sollicité très tôt dans la saison. J’étais ravi pour Guillaume qu’il puisse prendre cette équipe en main. C’est quelqu’un qui donne la chance aux jeunes à Vichy-Clermont, ce qui lui réussit plutôt bien.
Ce qui est important à souligner, c’est la très bonne entente au sein du groupe. Ce qui est important à souligner, c’est qu’il y a une très bonne entente au sien du groupe. Déjà du côté des joueurs, mais également pour le staff, il y a une ambiance assez rare.
Tout le monde est au diapason et donnent le meilleur d’eux-même pour aller chercher le meilleur résultat possible.
Il n’y a pas de cas personnel, c’est le groupe tout entier qui est en avant. C’est ainsi que l’on obtient des résultats, et c’est tout le travail de la fédération qu’il faut mettre en avant. Je suis également présent pour apprendre, et j’essaie d’apporter ma propre expérience.
On découvre des garçons qu’on a l’habitude d’affronter en Pro B ou en Betclic Elite, c’est un exercice intéressant. Une symbiose naît de cette expérience.

Comment gérez-vous cette double casquette de coach principal d’un club de Pro B et d’assistant coach en Équipe de France ?

Effectivement, j’ai tout de suite embrayé après la fin de saison. J’ai eu 3-4 jours après le dernier match des finales pour régler les affaires courantes au Champagne Basket avant de rejoindre l’Équipe de France. Les vacances attendront un petit peu. Il fallait dans le même temps réfléchir à l’effectif en place pour la saison prochaine.
L’avatage est que l’on s’entend très bien avec Guillaume et Mickaël (Hay), mon arrivée s’est donc faite naturellement, et j’ai été parfaitement intégré. Tout le monde était présent pour moi.
C’est un réel plaisir d’être au contact de ce groupe, et j’espère qu’ensemble nous pourrons atteindre notre objectif.

Crédit photo FFBB

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