Vyacheslav Bobrov, la France pour échapper à la mort

- 7 mars 2022

Dernier renfort de Nanterre, Vyacheslav Bobrov s’est engagé jusqu’à la fin de la saison. Mais il a surtout décidé de rester loin de son pays, l’Ukraine, en pleine guerre.

En Ukraine, à Dnipro depuis le début de la saison, Vyacheslav Bobrov (2,03m, 29 ans) a trouvé refuge en France. Loin du climat anxiogène d’une Ukraine engagée dans une guerre avec la Russie, l’ailier s’est confié à BeBasket sur son arrivée à Nanterre.

« Je ne pouvais pas rentrer en Ukraine ! Si j’y retourne, ils me donneront une arme afin que j’aille à la guerre. Mais je ne veux pas de cela, je ne sais même pas m’en servir. Je ne veux pas mourir car j’ai un fils de sept mois et ma femme. Je ne veux pas les abandonner. Quand la guerre a été lancé, nous avons choisi que je reste en Europe afin de pouvoir chercher un nouveau travail et qu’ils puissent me rejoindre rapidement. Nous voulons vivre normalement, nous réveiller naturellement le matin, pas à cause des bombes qui nous tombent dessus… Il était préférable de partir et d’aller jouer quelque part plutôt que de rester assis et d’attendre que quelque chose arrive…« 

Dans le 92, le natif de Donetsk a trouvé un peu de réconfort.

« Je peux dire que c’est une grande famille ! Tout les gens que j’ai rencontré au club m’aident pour tout et n’importe quoi. Ils me demandent tous les jours comment va ma famille, comment est la situation en Ukraine, ils m’écrivent pour savoir si j’ai besoin de quelque chose. J’ai intégré une grande famille à Nanterre et je suis très heureux d’être là. Ce soutien et la présence de ma famille sur place peuvent me permettre de me concentrer entièrement sur le basket maintenant.« 

En France, l’ancien joueur de Fuenlabrada ne se plonge pas dans l’inconnu. Déjà passé par Quimper, il avait signé la meilleure saison de sa carrière lors de son passage en Bretagne.

« J’en garde d’excellents souvenirs ! Dès qu’on me demande où j’ai vécu ma meilleure saison, je réponds à chaque fois que c’était à Quimper. On a vécu des émotions incroyables, l’équipe était super. Laurent Foirest a tout construit là-bas, il a été l’artisan de notre succès. Pour moi, il a été un facteur clé de ma progression, comme pour beaucoup de joueurs d’ailleurs. Il me semble que c’est une légende en France en plus. Ça a été un très grand joueur ! Nous sommes restés en contact. Par exemple, récemment, il m’a demandé mon avis sur le meneur qu’ils viennent de signer, Yasiin Joseph. Je lui ai dit que c’était une bonne idée de le prendre, que c’était un très bon joueur qui pouvait les aider. Quimper a été une étape importante de ma carrière, je pense que c’est l’une des villes qui m’a vraiment aidé à aller plus haut.« 

Crédit photo : FIBA

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