Lahaou Konaté : « Vincent est quelqu’un d’assez à l’aise avec la communication »

- 30 septembre 2021

Après une saison frustrante avec les Mets92, Lahaou Konaté veut retrouver du plaisir dans le collectif. Et l’arrivée au poste de coach de Vincent Collet est un signe positif pour aller dans ce sens.

Comment s’est passé la pré-saison ?

Très bien, on l’a terminé dimanche sur une bonne note. Il faut savoir que Vincent est arrivé en milieu de préparation début septembre. Il a instauré ses principes et pour l’instant ça se passe bien.

De quelle manière toi et l’équipe avez vécu cette intersaison mouvementée ?

Ça n’a pas eu d’impact parce que les assistants, Sacha (Giffa) et JP (Besson), ont fait un très bon boulot. Ils ont su nous mettre un bon programme afin que l’on s’entraine bien et que l’on soit en forme pour l’arrivée du coach. Les histoires du club avec l’ancien coach ça ne nous regarde pas. C’est un business, faut passer outre.

Quelles discussions as-tu eu avec le coach sur ses attentes envers toi et l’équipe ?

On parle souvent parce que Vincent est quelqu’un d’assez à l’aise avec la communication. Il attend de nous que l’on fasse une bonne saison que ça soit en championnat ou en Eurocup. Individuellement il attend ce que je sais faire, avoir un rôle défensif important, c’est la base, profiter des espaces pour avoir mes tirs. Mon principal role sera avant tout porté sur la défense.

En quoi son style de coaching te convient ?

Ça me correspond plus car déjà il communique davantage. Quand il y a un coach qui communique c’est forcément mieux. Quand tu en as un qui est un peu plus fermé et qui ne veut pas dialoguer c’est problématique, tu te poses vachement de questions. Quand un coach communique tu es plus à l’aise et tu te sens plus en confiance. De ce que j’avais vu en équipe de France je savais à quoi m’attendre. Mais en club c’est quelque chose de différent.

Est ce que ton mot d’ordre c’est aussi de retrouver davantage de plaisir dans le collectif ?

L’année dernière je n’étais pas du tout à l’aise avec le collectif. Ce n’est pas ce qui me correspondait et je n’arrivais pas à me retrouver. J’étais souvent que dans le corner. Pour un joueur ça n’est pas facile d’y rester. On a besoin d’être impliqué aussi en attaque pour être performant des deux côtés du terrain. Moi je marche beaucoup à ça. Cette année je vais essayer de retrouver ça, c’est mon principal objectif de me sentir utile. Quand tu te sens utile, ça t’implique un peu plus.

Cette année, il y a de grosses individualités, notamment au niveau des joueurs US. Comment ça se passe avec eux ?

On a de bons gars, de gros CV. Jordan, Will, Vince… Ce sont de gros caractères mais ce sont des battants, qui ont la culture de la gagne. Ce sont de bonnes choses pour construire un collectif. Il faut que le coach arrive à matcher avec tout ça, que tout le monde comprenne son rôle. Tu peux être Kevin Durant mais tout seul tu n’arriveras à rien. Le collectif doit être bien présent pour faire quelque chose.

En tant que Francilien qu’est ce que ça te fait de voir trois clubs d’Ile-de-France dans l’Élite ?

Je trouve ça bien, ça ramène un derby de plus, un peu plus de monde. Pour la jeunesse de demain ça ramène un peu plus d’espoir. Je suis content de la montée du Paris Basketball. Trois clubs dans l’Élite ça ne peut que ramener du bien. Si quand j’étais jeune on aurait pu avoir trois équipes dans l’Élite ça aurait été top. A l’époque il n’y avait que Paris Racing, il n’y avait pas encore Nanterre, c’était un peu plus compliqué.

Tu parlais de la jeunesse mais à Paris il y a un peu le tonton de la Ligue avec Amara Sy…

Amara c’est le goat de l’Élite. C’est quelqu’un qui inspire. Il m’a toujours inspiré quand j’étais jeune. J’étais encore à Orly, je ne connaissais rien au basket pro, je n’avais vu qu’un match de Pro A mais on me parlait tout le temps d’Amara. La première fois que je l’avais rencontré c’était au Quai54. Il m’avait offert son maillot en me disant « petit ne lâches pas, ça va le faire ». Dix ans après je joue contre lui. Il est toujours là à 40 ans. C’est une exemple de modèle et de réussite. Il inspire, on espère avoir une carrière aussi longue que la sienne. Il dure et quand tu dures tu inspires une génération. Ma génération il l’a beaucoup inspiré, même celle d’avant. On en parlait encore récemment avec la génération 88/89 en se disant que ce que fait Amara c’est incroyable. Il a vraiment marqué l’histoire et c’ets incroyable de le voir à son âge faire encore une montée de Pro B à Pro A.

Crédit photo : David Haynau

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