Juste avant le grand rendez-vous en EuroCup, la JL Bourg a déjà mis un bon coup de tampon sur sa fin de saison plus que réussie. Un club qui s’installe dans l’élite du basket français et qui semble enfin être récompensé de tout le travail accompli. Focus sur une saison presque parfaite.
Sur les cinq dernières années, la JL Bourg figurait dans le top 5 à quatre reprises. Depuis l’exercice 2019-2020, Bourg-en-Bresse voit son projet sportif porter ses fruits. À cette époque, le soldat en première ligne Maxime Courby était déjà présent. À ses côtés, un autre joueur fidèle qui joue ses premiers matchs avec l’équipe première : Hugo Benitez.
Malgré la saison 2021-2022 qui casse un peu le rythme, le club Burgien rivalise avec les habitués de l’élite comme l’Asvel, Monaco ou encore Dijon et Boulogne-Levallois sur ces dernières années.
Sur la durée, le club a su grandir et se développer. Pour sa 7e saison en Betclic Elite depuis 2017, il possède le quatrième budget de la première division, avec plus de 7 millions d’euros.
Un travail de longue date mené par certaines personnes de l’ombre. Des personnalités qui ont tout connu comme Frédéric Sarre, directeur du développement sportif du club depuis mars 2015. Plus d’un an après son arrivée, la JL Bourg est champion de France de Pro B. Des résultats à effet immédiat. Il ramène quelques joueurs marquants de l’histoire du club comme Zachery Peacock ou encore Garrett Sim.
Sur la même période, un autre personnage important se présente : le président Julien Desbottes. Un empire bâti ensemble avec Fred Sarre, les premières pièces viennent d’eux. Le premier est toujours présent, mais le second a laissé sa place.
Pour le remplacer, le club a fait confiance à un ancien agent devenu consultant sportif : François Lamy. Ce dernier a aidé Pascal Donnadieu à construire certaines de ses équipes à Nanterre, avant d’atterrir à l’Asvel en tant que Manager Général, conseiller sportif.
Son arrivée vient en même temps que celle de Frédéric Fauthoux. On est en mai 2022, la JL Bourg se sépare de Laurent Legname, et une nouvelle page s’ouvre avec ces deux hommes.
Pour son premier mandat, il obtient d’excellents résultats. Une finale de Leaders Cup, une demi-finale de Playoffs, et une place dans le top 16 en EuroCup.
Un bon petit cocktail explosif qui finit par donner une grosse équipe compétitive cette saison. Pour couronner le tout, il a récemment prolongé son contrat de trois saisons supplémentaires.
En fin de saison dernière, le club est récompensé de la meilleure des manières. Bourg-en-Bresse venait de remporter le premier tour des Playoffs face à Dijon. Synonyme d’une qualification pour la demi-finale, rime avec la plus belle réussite sportive de l’histoire du club. Du moins jusqu’à présent.
Pour cela, la LNB décide de donner le label d’or à la JL Bourg. Ce qui rend cela encore plus beau, c’est que ce sont les seuls à avoir été labellisés or. Le cahier des charges ordonne une certaine exigence : le projet du club, les ressources humaines, la structuration financière et budgétaire, l’expérience cliente et digitale, la politique sportive et de formation.
D’après Basket Le Mag, lorsque ces derniers sondent des dirigeants de club, beaucoup voient la JL Bourg comme un exemple de développement.
Il faut dire que le président avait tenté quelque chose de malin, à savoir : ne pas placer tout l’argent du club sur l’aspect sportif. Inspiré du show à l’américaine et de la passion sportive en Europe, le club a visité les infrastructures de la concurrence en NBA, NHL, NFL et en Lituanie. Grâce à tout ce mélange, le club a fait de sa salle « Ekinox » l’une des enceintes avec le plus haut taux de remplissage (95%). Un public diversifié à moitié féminin et masculin, en plus d’accueillir beaucoup d’enfants.
Loïc Michel, directeur marketing et communication, disait pour Basket Le Mag : « On doit être l’une des rares salles à pouvoir cumuler noir salle, lumière scénique, synchronisation de tous les éléments LED du cube vidéo, en bord terrain, tout ça synchronisé avec la musique. »
Le club place des économies sur certains secteurs et font attention à ne pas le déverser sur autre chose. Des choix économiques complètement assumés par le président du club. Un de leurs sponsors : le 1055, les aide à organiser des matchs à thème chaque saison. Par ailleurs, le club est le 1er en Betclic Elite, avec Cholet basket, à faire 52% de recettes grâce à ses sponsors
Une saison de rêve
« Je pense qu’on aurait signé des 2 mains si on nous avait annoncé une saison comme on est en train de vivre. »
C’est ce qu’a déclaré François Lamy dans une interview pour le club. On veut bien le croire. Si nous étions dirigeants à Bourg-en-Bresse, on aurait inventé une technique pour mettre les dix doigts sur le stylo et y poser notre plus belle signature.
Trêve de plaisanteries. La saison de la JL est magnifique. Finaliste en EuroCup, officiellement qualifié pour les Playoffs de la Betclic Elite, et compte dans ses rangs un potentiel futur numéro 1 de la Draft NBA (Zaccharie Risacher).
Si le Paris BasketBall est le favori pour l’EuroCup, il ne faut pas enterrer trop vite le loup Burgien. La première manche du plus grand défi de l’histoire du club démarre ce soir à 20h30. Même s’ils perdent cette finale, être présent est déjà comme une victoire. Une petite ville de plus de 40 000 habitants qui a battu une gigantesque cité de plus de 15 millions d’habitants, et qui se rend dans la capitale française qui compte plus de 2 millions de personnes entre ses murs.
La JL était aussi l’un des cinq plus petits budgets de l’EuroCup, et a réussi à finir en tête de son groupe avant les phases éliminatoires.
Saluons la performance, car on peut le dire, leur saison est historique.
Crédit photo : Jacques Cormarèche / Alexia Grazani / Alexandre Josserand / JL Bourg / EuroCup