La Betclic Elite, top 3 d’Europe ?

- 13 juin 2024

Si le championnat français a longtemps été perçu comme l’un des plus compétitifs d’Europe ces dernières années, le niveau de la Betclic Elite ne cesse d’augmenter. Après une saison particulièrement réussie pour nos clubs de première division, pourrait-on dire qu’il s’agit de l’une des trois meilleures compétitions nationales dans notre continent ?

Si la saison dernière a marqué un tournant dans l’histoire du basket français à tous les niveaux grâce au phénomène Wembanyama, la Betclic Elite n’a pas beaucoup perdu de son charme depuis le 16 septembre 2023.
Sur plusieurs champs de développement (droits TV, affluences, niveau sportif, attractivité…), le championnat de France a beaucoup progressé. Il y a quelques années, notre sport n’était pas à ce niveau, et son rayonnement commence à prendre de l’ampleur.

Si sur le plan des droits de télévision, il y a encore beaucoup de progrès à faire… Disons que c’est mieux que rien, surtout par rapport à la médiatisation du basket français si l’on regarde derrière.
Période de finale, la série complète entre Monaco et Paris est diffusée sur la chaîne L’Équipe. Sur tout le reste de la saison, les autres matchs étaient sur la plateforme Skweek. Malgré les récentes polémiques, le basket français avait son partenaire diffuseur. Sur la campagne passée, les matchs de Boulogne-Levallois étaient disponibles sur BeIN Sports.
Il ne manque plus qu’à diffuser les matchs de l’Équipe de France sur les grandes antennes publiques, comme nos Bleus au rugby et au handball ont eu le droit, bien qu’il y ait moins de licenciés dans leurs disciplines que dans la nôtre…

Des affluences folles

Au niveau des affluences, les records ne cessent de tomber. Sur la saison régulière 23-24, le taux de remplissage est de 88% avec un peu plus de 43% des matchs à guichets fermés.
Sur le site de la LNB, on peut même lire : 

« Les salles de Betclic ÉLITE sont remplies en moyenne à 88%, détrônant le précédent record (87% en 2022-2023). Sur la phase retour et l’approche de l’épilogue sportif, le taux de remplissage moyen s’élève même à 92% (la dernière journée de championnat affichant un taux de remplissage de 98%). 8 clubs sur 18 présentent des taux de remplissage de 97% ou plus ».

Le Paris BasketBall, grâce à sa nouvelle salle, affiche la plus forte croissance des affluences moyennes sur la saison, soit 4269 spectateurs, soit 19% de plus que sur l’édition précédente.
Ce qui est encore plus fou, c’est que même les promus attirent du monde. Saint-Quentin compte un taux de remplissage à 99% avec 14 rencontres à guichets fermés. Si l’on considère qu’une salle à grande capacité comporte plus de 4000 places, c’est l’Elan Chalon qui attire le plus avec 14 rencontres pleines. Tout cela juste devant Cholet, l’Asvel et Limoges.

Il faut dire aussi que la mode des matchs délocalisés sur l’exercice 22-23 a beaucoup aidé au développement du basket en France. Entre les multiples déplacements des Mets et de Paris à l’Accor Arena et à Roland-Garros, le match de Nanterre à La Défense, tous ces événements ont attiré le public.
En début d’année, nous avons eu le droit à un derby Paris-Boulogne-Levallois à Bercy et à Nanterre-Monaco à l’U Arena, de quoi boucler la boucle. Il ne reste plus qu’à voir si le champion de France 2013 organisera une nouvelle rencontre de gala, mais à ce rythme, les affluences pourraient continuer à s’améliorer à l’avenir.

Une grande attractivité

Encore une fois, la Wembamania a grandement contribué à l’attractivité du championnat français.
Si Mike James est arrivé juste avant, on voit que beaucoup de gens suivent de très près nos jeunes talents et la saison dans son ensemble. Des scouts NBA qui s’installent dans le public, que ce soit à Bourg-en-Bresse ou à Cholet, des célébrités qui viennent en bord de terrain pour profiter de la soirée… Si les noms de certaines villes ou clubs ne font pas autant rêver que Los Angeles, New-York ou San Francisco, il y a quand même du beau monde qui rôde dans les parages.

De plus, le nombre de Français évoluant à l’étranger suscite beaucoup d’interrogations sur le niveau des jeunes talents. La France est le troisième pays le plus représenté en NBA, la meilleure ligue du monde. En Euroligue, elle est dans le top 3 derrière les États-Unis, et à égalité avec la Serbie d’après les derniers chiffres d’état de 2022.
Beaucoup de regards se portent donc vers l’hexagone. La preuve avec les arrivées de joueurs à gros calibre comme Mike Scott, Kemba Walker, Donatas Motiejunas et d’autres.
Bien sûr, si tous ces éléments que l’on vous donne se concordent, c’est aussi grâce aux performances sportives.

Le très haut niveau

Pour attirer des grands joueurs, il faut être compétitif, et aussi avoir les moyens. Si Monaco est le club le plus riche du championnat, l’Asvel peut aussi construire un projet cohérent et d’autres avec moins d’argent parviennent à créer quelque chose de très intéressant comme Nanterre, Paris ou encore Bourg-en-Bresse.

On l’a vu cette saison, la finale de l’EuroCup opposait les deux derniers clubs cités. Les Franciliens l’ont emporté et seront en Euroligue la saison prochaine. Nous aurons donc trois clubs français dans la plus grande compétition européenne de basket. Seul l’Espagne faisait mieux sur l’exercice 23-24 avec la présence de quatre clubs dans la ligue.
Si l’on revient en arrière, Monaco avait réussi l’exploit de se qualifier au Final Four en mai 2023, une première depuis 1997.
Les clubs français sont donc performants, et le niveau est bien meilleur qu’avant. Si la Liga Endesa semble être en tête de liste, peut-on dire que la Betclic Elite la suit de près ? On dirait que tout porte à y croire.

Crédit photo : LNB / F. Blaise / Euroligue

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