Retrouvez les déclarations d’après(match de coupe de France Nanterre92 vs Limoges CSP.
Limoges
Lucas Beaufort (combo-guard) : « En encaissant autant de points à Nanterre, c’est compliqué de gagner. Ils ont eu beaucoup de contre-attaques. Le rebond offensif, c’est le plus gros problème qu’on a aujourd’hui, avec les pertes de balles. La Coupe est toujours un objectif, qui fait du bien pour le mental. Mais on n’a pas le temps de se prendre la tête, car un gros match arrive samedi. Begarin ? C’était son jour, il a tout mis. On l’a laissé jouer, c’est notre faute. La prochaine fois, dans un mois en championnat, faudra mettre des choses en place pour l’arrêter. On va essayer de vite rebondir »
Ilas Kantzouris (coach) : « Bravo à Nanterre qui mérite de gagner ce soir. Je crois qu’on a pas joué avec la bonne mentalité, la bonne approche. Ils ont scoré de partout, dans la peinture, à mi-distance. Ils nous ont aussi forcé à faire beaucoup de pertes de balles alors qu’on avait insisté sur ce point avant le match. Le résultat est donc normal. On doit se remobiliser pour le prochain match championnat dès samedi. On doit trouver des solutions le plus vite possible pour régler le rebond offensif, cela passe par le travail. Les rebonds offensifs et les pertes de balles sont deux catégories qui nous font mal, ça arrive trop souvent. Au staff de comprendre et de trouver les solutions. On ne peut pas se permettre de choisir nos compétitions, on voulait jouer pour gagner et passer au prochain tour. Mais on n’a pas joué, on perd et doit regarder vers la suite… »
Nanterre92
Philippe Da Silva (coach) : « C’est un match abouti des deux côtés du terrain. Surtout au 3e QT, on est revenus avec un niveau d’intensité et d’agressivité en attaque et en défense qui nous a permis de créer un écart, de les faire douter. Ensuite, on a pu trouver des solutions en jeu rapide. Notre bon pourcentage à deux points vient aussi de notre intensité défensive qui a permis d’avoir de meilleures situations concrètes qu’en première MT. On se sert de la CDF pour reposer certains, avec un match important qui arrive dimanche pour le championnat. C’était important de solliciter les jeunes joueurs. Lucas a répondu présent des deux côtés du terrain. Il a été extraordinaire défensivement sur leur meneur, sur les lignes de passes, en utilisant son envergure. Ce qui a amené plus du banc.
D’autres joueurs doivent se révéler sans Justin, c’est le cas de Juhann, de Lucas. Ils nous ont fait le plus grand bien. Juhann ? Il a la capacité physique et le potentiel pour répéter ces performances. Il faut qu’il trouve une certaine constance. Dimanche, il faut qu’il arrive à reproduire le même match au niveau défensif. Tout le monde regarde ses points mais on doit aussi regarder le pourcentage de Lang, la difficulté qu’il a eu à se démarquer. Il a été impacté dès le début du match, il ne lui a pas donné un centimètre. C’est là-dessus qu’il doit être un vrai défenseur, qu’il impulse pour ensuite se mettre en confiance en attaque. Ça s’est vu, il met même des tirs difficiles. En confiance tu as ce grain de folie.
On a une équipe jeune, ça été la volonté de Pascal et du club de recruter jeune et français, de donner l’opportunité de s’exprimer, d’avoir des responsabilités. Là, ils ont un rôle important et ils doivent trouver cette constance mais on sait, nous entraîneurs, que ça peut prendre un peu plus de temps que d’autres joueurs plus matures.
Concernant Juhann, on lui a dit et répété, il en est conscience. Dans la performance, il doit être aux mêmes standards. Si on veut gagner à Nancy, on ne pourra pas attendre de lui qu’il soit à moins de 10 d’éval car il a un volume physique extraordinaire.
Juhann Begarin (arrière/ailier) : « Il y a des soirs comme ça où on est en confiance, les tirs rentrent. C’est un match qui marque une carrière, avec un record en carrière, ça va rester très longtemps. Je retiens surtout ce que j’ai apporté à l’équipe, premièrement le côté défensif car c’est ce qui me donne du rythme en attaque. Quand défensivement j’arrive à impacter l’adversaire, après ça créé des situations faciles. Sur le tout terrain, c’est difficile de m’arrêter.
On ne fait pas de différence entre CDF et BetclicELITE, on joue tous les matches avec l’envie de gagner, surtout à domicile pour offrir un spectacle au public. On a envie qu’ils soient fiers de nous. C’était important de garder une bonne dynamique, de marquer les esprits aussi. Tout se passe bien dans l’équipe, on vit bien, on rigole énormément, on prend beaucoup de plaisir ensemble tout en gardant notre sérieux. Au quotidien, on s’amuse et cela se ressent sur le parquet quand on joue ensemble. C’est plus facile de jouer avec son pote plutôt qu’avec un mec qu’on n’aime pas.
Je sors de quatre ans avec Paris, qui avait une toute autre philosophie. C’est difficile de changer, de s’adapter. On a beaucoup discuté avec Pascal pour qu’il m’aide à être dans des bonnes conditions. Le déclic c’est de s’être compris, lui a compris mon jeu, moi j’ai compris ce qu’il voulait. Oui je fais énormément de travail que je fais derrière en individuel et après je réponds aux exigences de Pascal et j’essaye de faire de mon mieux.
Je suis sorti à quatre minutes de la fin malheureusement, j’avais des crampes au mollet. J’aurais aimé continuer, il y avait la place pour aller chercher d’autres paniers et pour aider l’équipe car le match n’était pas terminé.
C’est un grand public, reconnu dans le basket français. Ils m’ont bien accepté au sein de la famille, je les remercie. Chaque match ils donnent de la voix, essayent de nous pousser, même à l’extérieur avec la dizaine qui vient nous soutenir. Je les remercie et on va essayer de continuer à donner le meilleur qu’on puisse faire. Je vais aussi me donner à fond pour les rendre fiers. »
Propos recueillis par Clément Bigois
Crédit photo : F.Blaise
