À 21 ans, Yannick Nkombou arrive à la fin de son cursus dans le championnat Espoirs. Pour 2024, il a décidé de passer à la vitesse supérieure. L’un des joueurs les plus en forme de cette deuxième partie de saison nous livre les secrets de sa réussite. Il nous en dit plus sur ses ambitions pour l’exercice 24/25.
Depuis le début d’année 2024, tu es très en forme avec 16,6 points et 10,1 rebonds pour 20,9 d’évaluation. Comment as-tu préparé la reprise ?
Il n’y a pas eu de préparation spéciale. C’était juste une prise de conscience. Je me suis dit que ce que j’avais fait en ce début de saison, c’était bien mais pas suffisant.
Je suis dans ma dernière année, donc même si tu as des bonnes statistiques, il faut sur-dominer. Il faut être bon et ne pas simplement se satisfaire d’avoir des bonnes stats.
Ça donne encore plus envie de se donner à fond.
Un motif qui t’a motivé particulièrement ? Des critiques ? Une remise en question ?
J’entendais dire parfois qu’il fallait que je sois plus dur dans le jeu car je sais que sur certaines phases, je peux paraître nonchalant et soft. C’est un point sur lequel j’ai beaucoup travaillé.
Je dois montrer que je suis dur et que je donne le maximum à chaque minute.
Parfois, on ne se rend pas toujours compte qu’on est nonchalant, et c’est un point sur lequel je me suis fait violence. Je suis intransigeant là-dessus.
Même s’il y a un match un peu plus dur, je dois garder cette intensité, et c’est ce qui m’a aidé.
On peut voir que tu provoques beaucoup plus de lancers, qu’il y a plus de réussite en défense. Es-tu devenu un nouveau joueur ou simplement un meilleur joueur ?
Je pense que ce n’est aucun des deux. Je dirais que le potentiel que j’avais sur certains aspects, je l’exploit mieux par rapport au début de saison.
Comme tu dis, il y a plus de contres et aussi plus de lancers, j’avais des qualités mais je ne les exploitais pas assez.
C’est en train de changer et ça porte ses fruits pour l’instant.
Tu penses pouvoir tenir ce rythme ?
Oui, je pense pouvoir le tenir. Je pense même pouvoir aller plus loin.
Une saison c’est long mais parfois il y a des périodes où nous avons nos états de forme.
Depuis le début d’année 2024, physiquement je ne suis pas à 100%. Je pense que c’est aussi cela qui me perçoit dans l’idée que ce que je fais c’est très bien, mais que je peux faire plus.
” Plusieurs fois, j’ai songé à tout arrêter. “
La moitié de la saison est passée, tu arrives bientôt à la fin du cursus. As-tu déjà commencé à dessiner de loin ton avenir ?
Le but c’est d’aller chercher un contrat professionnel, que ce soit en N1, Pro B ou en Betclic.
Je ne vais pas dire que c’est impossible, car tout est possible. Mais si je suis réaliste, le plus bénéfique pour moi serait d’aller dans une équipe dans laquelle j’aurais du temps de jeu.
Selon moi, la meilleure option serait de rejoindre une équipe de N1 ou de Pro B. C’est mon objectif depuis le début de saison. Bien sûr, il faudrait une équipe dans laquelle j’ai du temps de jeu et un bon développement.
Il y a un statut particulier que tu recherches chez une équipe ? Une qui vise la montée et le titre ou une qui joue le maintien ?
C’est vrai que c’est plus excitant de jouer dans une équipe de N1 qui joue la montée. Tout dépend du rôle que j’aurais.
Le plus important, c’est d’avoir un rôle et des responsabilités. Si je suis dans une équipe qui joue la montée mais que je n’ai pas beaucoup de temps de jeu, ce ne sera clairement pas bénéfique pour mon développement.
C’est pour cela que je préfère d’abord penser à mon rôle. Si je l’obtiens dans une équipe dominante, c’est beaucoup mieux.
En-dehors du basket, qu’est-ce qui te fait vibrer ?
Je jouais au football avant de jouer au basket. J’ai toujours cet attachement à ce sport. C’est ma deuxième passion avec le basket.
Mon père m’a dirigé vers le basket. Les premières années étaient compliquées pour être honnête. J’ai commencé vers 16 ans. Quand tu affrontes des gens qui en font depuis l’âge de 5 ou 6 ans tu as un énorme retard à rattraper. C’était très compliqué.
Au début, je ne prenais pas vraiment de plaisir. Plusieurs fois, j’ai songé à tout arrêter. Finalement, cela s’est plutôt bien passé, et heureusement.
Des équipes qui t’ont fait vibrer ?
Je suis parisien et je soutiens le Real Madrid depuis petit. Je regarde le foot grâce à ce club. Donc, je dirais le PSG et le Real Madrid.
Dans le basket, il n’y a pas vraiment eu d’équipes qui m’ont fait vibré. Je suis particulièrement la Betclic Elite. Je m’inspire de ce que je vois.
Il y a Mathias Lessort que je regarde beaucoup. Il a un profil bas super intéressant. Il est physique, mobile, il saute, et il a un profil qui me parle.
Sinon, il n’y a pas vraiment d’équipe que je soutiens plus qu’une autre.
C’est rare de voir des jeunes basketteurs ne pas être tant aire que ça par la NBA. Tu préfères l’EuroLeague ?
La NBA, c’est spectaculaire, mais avec les horaires des matchs, ce n’est pas toujours évident de se mettre à jour.
Je trouve que l’EuroLeague correspond plus à mon jeu. Puis, on ne va pas se mentir, il y a quand même plus d’intensité défensive. Tactiquement, c’est mieux, donc ça me parle plus. J’apprends plus en regardant des matchs d’EuroLeague.
Crédit photo : CSP Limoges