Pour sa deuxième saison avec les Espoirs du Paris Basketball, Mohamed Diawara s’impose comme l’un des leaders de cette équipe. Joueur très prometteur de cette nouvelle génération française, il a signé son premier contrat professionnel avec le Paris Basket, et devrait saisir prochainement sa chance dans l’effectif.
Tu as été sélectionné pour représenter la France avec Illan Pietrus au Adidas Next Génération Tournament. Qu’as-tu appris de cette expérience ?
C’était une bonne expérience. Tu joues avec la plupart des meilleurs joueurs européens de ta génération, tu te confrontes à eux. Il y a beaucoup de scouts, donc tu veux te montrer. En plus, tu es coaché par un ancien grand joueur d’EuroLigue (Petteri Koponen). C’est ma 3e apparition, je retiens surtout que c’est une bonne expérience, des fréquentations et de nouvelles personnes.
L’expérience acquise est différente, ce ne sont que des joueurs que je n’ai jamais rencontré auparavant, on s’entraîne une semaine ensemble et on va affronter les autres équipes. On est entre européens, donc il faut toujours parler en anglais. Pour la cohésion, tu dois apprendre à être pote avec des gars alors que tu les connais que depuis deux jours.
Des scouts NBA étaient présents lors du match pour la 3e place, dans quel état d’esprit étais-tu ?
Il ne faut pas stresser, il faut jouer à l’aise. Tu sais que tu es regardé. Moi-même, la plupart du temps quand je joue, je sais que je suis regardé. Il ne faut pas stresser, rester concentré et donner le meilleur de toi-même.
” Depuis que je suis tout petit, je n’ai rêvé que de la NBA “
Cela signifie que tu sais que tu es souvent scruté par les scouts NBA pendant la saison ?
Bien sûr, de toute façon tu les reconnais. J’ai eu plein de retours, il y a beaucoup de vidéos sur moi, des highlights pendant mes matchs avec les Espoirs. Tu sais que ça parle, même après les matchs, on vient souvent me donner des conseils, tu sais que c’est les scouts.
Je n’ai jamais eu de retours d’une franchise NBA, qui me disait qu’elle me regardait. Mais je pense qu’il y a des scouts de plusieurs équipes en NBA qui doivent s’intéresser à plein de joueurs, c’est sûr.
La NBA est-il l’objectif ultime pour toi ?
Oui ! La NBA a toujours été mon objectif ultime. Depuis que je suis tout petit, je n’ai rêvé que de ça. C’est le niveau auquel je souhaiterais évoluer, sinon ce sera l’EuroLigue.
Selon la LNB, tu es le 9e meilleur espoir de la ligue, juste derrière ton coéquipier Killian Malwaya. Qu’est-ce que cela t’évoques ?
Cela ne m’évoque rien. Tous ces classements Espoirs, franchement ça ne m’importe pas beaucoup. Est-ce que je mérite d’être neuvième ? Je ne sais pas. Il y a des gens qui disent oui, d’autres non. C’est juste un classement, et cela ne veut rien dire.
Y a t-il une petite rivalité (saine) entre vous, pour montrer qui est le meilleur prospect de l’équipe ?
Franchement non, on se connaît depuis quatre ans et demi maintenant. C’est notre première année ensemble en Espoirs ou avec les professionnels. On en est pas jusqu’à rentrer dans de la rivalité. Pour rigoler, on se défend dessus à l’entraînement, et on parle.
On en a déjà parlé de nos places dans ce classement. Une fois, on s’est posé la question si on trouvait que l’autre méritait sa place. On s’est échangé nos réponses. On était pas d’accord par rapport à nos places.
En terme de top prospect du championnat Espoirs, je pense que je me mettrais plus haut. Il y a eu beaucoup d’erreurs dans ce classement, il y a des joueurs qui doivent être plus haut. Je ne sais pas comment la ligue fait ses classement. Je n’ai pas vraiment les joueurs en tête, mais j’ai eu des grosses réactions en voyant certaines places.
Crédit photo : Paris Basketball