Arrivé à Saint-Quentin lors de la saison 2021-2022, Lucas Boucaud (22 ans, 1m86) est l’un des joueurs ayant connu l’une des progressions les plus fortes en Pro B cette saison. Le meneur se livre sur sa saison et le parcours de Saint-Quentin.
31 ans après, Saint-Quentin revient en Betclic Elite. D’un point de vue collectif, avez-vous le sentiment d’avoir marqué une page d’histoire ?
Forcément, c’est la deuxième fois que l’on retrouve l’élite. Je ne sais pas si beaucoup de personnes l’auraient cru en début de saison. Au fur et à mesure, on l’a fait, on a construit une bonne équipe avec laquelle on s’entendait en dehors et sur le terrain.
Depuis que Julien Mahé est arrivé au club, il y a de bons résultats. Ce n’est pas anodin, c’est mérité aussi. Il est fort, il fait de très bons recrutements, il travaille beaucoup comme l’équipe. On n’est pas forcément surpris d’être dans le haut de tableau, mais le titre c’est quelque chose en plus.
Après avoir validé la montée, quel visage voulez-vous montrer à partir de la saison prochaine ?
On ne sait pas qui sera dans l’équipe la saison prochaine, mais on va se battre pour les valeurs du club. On ne lâche jamais rien, on ne part jamais défaitiste. Notre seul but sera de jouer tous les matchs pour gagner. On verra bien ce que ça donnera à la fin. On sait que ce sera dur, mais pour l’instant on ne se projette pas encore. Pour l’instant, on profite surtout de notre titre de champion, et nous verrons ce que l’avenir nous réserve.
” J’ai contribué à une montée en Betclic Elite “
Avez-vous eu le sentiment qu’une autre équipe de Pro B pourrait faire la surprise en Betclic Elite la saison prochaine en cas de montée ?
Il y a plusieurs bonnes équipes. Il y a Chalon-sur-Saône, Châlons-Reims, Antibes, Orléans, Boulazac, qui sont costaud et dangereuses. Toutes les équipes de Pro B d’ailleurs sont dangereuses. Chaque saison, tout le monde peut battre et perdre contre tout le monde. Le classement en Pro B c’est une chose, mais on sait qu’on peut se faire battre par le dernier, comme contre le deuxième.
En pré-saison 2019-2020, lors d’une interview pour le club de Vendée Challans Basket, tu disais espérer être en première division d’ici 10 ans. T’attendais-tu à ce que tout arrive si vite ?
Pour l’instant, j’ai contribué à une montée en Betclic Elite, c’est une énorme réussite et je suis super content du parcours qu’on a réalisé.
Pour l’instant, je ne suis pas encore en Betclic Elite, donc je ne peux pas me projeter dessus. Je ne suis pas re-signé, il n’y a pas encore eu de démarches, mais c’est normal vu que l’on profite encore de notre montée. Il ne faut pas précipiter les choses.
On peut voir qu’au fur et à mesure des années, tu mûris et progresses dans ton jeu. Le fait d’être dirigé par Julien Mahé t’a fait grandir sportivement ?
C’est un coach qui nous fait énormément travailler, pointilleux sur plusieurs détails. C’est ce qui nous fait progresser. Il est exigeant, il sait où il veut nous amener. Il y a du travail, extra-travail avec le staff. Je me sens mieux, je sens aussi que j’ai progressé depuis que je suis arrivé ici, et je l’en remercie.
Sur les trois dernières années, les équipes championnes de Pro B comme Saint-Quentin, Fos et Nancy, ou des équipes prometteuses comme Paris ou Blois montent avec minimum trois joueurs de moins de 22 ans responsabilisés. La réalité prouve-t-elle qu’un jeune joueur peut autant apporter qu’un joueur confirmé ?
Oui, l’âge joue forcément vu qu’il y a l’expérience. Mais un bon joueur reste un bon joueur qu’il soit jeune ou plus âgé. Tout le monde peut apporter sa pierre à l’édifice.
Aujourd’hui, les jeunes ont plus de chance d’avoir du temps de jeu en équipe première. Je trouve cela positif, on nous donne plus de chances de s’exprimer.
Crédit photo : Grégory Portelette / Saint-Quentin