Après un début de saison très compliqué, le Champagne Basket est aujourd’hui en 6e position du championnat de Pro B. Passé de potentiel relégable à potentiel candidat à la montée, Châlons-Reims est l’ours dont il ne fallait pas vendre la peau avant de le tuer.
Du 13 octobre au 12 janvier, Châlons-Reims affichait un bilan de 4 victoires et 11 défaites. Depuis le 19 janvier, c’est 13 victoires et 3 défaites. Un peu de mathématiques et on tombe sur un bilan final de 17-14.
Que s’est-il passé ? Comment le Champagne Basket a pu renaître de ses cendres tel un phoenix ?
Un déplacement à la Halle des Sports Parsemain à Fos-sur-Mer change le cours de la saison. Rudy Demahis Ballou dispute son premier match sous la tunique champenoise, seul renfort arrivé en tant que pigiste médical de Bathiste Tchouaffe.
En fin de compte, peu de choses ont changé. L’effectif n’a pas été remodelé, pas beaucoup de nouvelles figures, pas de changement de coach, mais quelques adaptations. L’arrivée du meneur a permis au jeune Ugo Doumbia, tout droit venu de Chartres, de se positionner plus souvent au poste 2.
Le combo-guard est passé de 6,6 points, 2,7 rebonds et 3,2 passes décisives de moyenne pour 7,1 d’évaluation à 5,1 points, 3,8 rebonds et 2,9 passes décisives pour 8,1 d’évaluation.
Moins de points, un peu moins de passes mais plus de rebonds et une meilleure évaluation. À l’image de l’équipe, il y a aussi plus de réussite dans les tirs, et de meilleurs pourcentages.
Le retour de Bathiste Tchouaffe a aussi fait du bien à cette équipe. Il retrouve les parquets le 1er mars à Poitiers. Malheureusement, il reprend avec une défaite. Il n’y en a que deux sur les 10 rencontres joués. Depuis le 22 mars contre Antibes, le Champagne Basket enchaîne sur une série de 7 victoires. En 10 matchs, il tourne à 7,8 points, 2,6 rebonds et 1,8 passe décisive pour 8,9 d’évaluation. Avant sa blessure, il combinait à 6,9 points, 3,2 rebonds et 1,2 passe décisive pour 7,6 d’évaluation.
Si même les blessés arrivent à suivre la forme de l’équipe… Cela signifie bien des choses.
C’est sur ce point que Châlons-Reims a progressé. Un petit détail mais qui change beaucoup de choses. Avant le facteur Fosséen, le Champagne Basket enregistrait un taux de réussite s’élevant à 47% à 2 points, et de 35,2% à 3 points. Depuis cette rencontre, ils tournent à 52,2% de réussite à 2 points et 37,8% à 3 points.
Les tirs rentrent plus souvent, et plus de points sont marqués. Les Champenois sont passés de 77,7 points inscrits en moyenne à 82,6 à partir du 19 janvier.
Le principal problème dans le jeu des Châlonnais était la mauvaise gestion des fins de match. Considérons qu’il y a money-time et que tout peut se renverser lorsqu’il y a 7 points d’écart, les hommes de Thomas Andrieux se sont inclinés à 8 reprises sur 9 matchs serrés. La seule victoire dans cette situation était le 11 novembre lors de la réception d’Evreux (80-76).
La finale de la Leaders Cup face à Vichy en est un bon exemple. Les Rémois ont su dominer sur une bonne partie de la rencontre, mais les joueurs de Guillaume Vizade sont revenus et ont provoqué une prolongation qu’ils ont remportée.
Depuis ce « season-changer » face à Fos-sur-Mer, il y a 4 victoires et 2 défaites sur des matchs serrés. Il y a du mieux, et ces signes semblent montrer que le collectif a pris le bon tournant.
Une équipe qui joue mieux, qui gère mieux les moments chauds et s’en sort mieux offensivement. Défensivement, il y a aussi du mieux. Ils sont passés de 80 à 75,5 points encaissés entre la première et la seconde partie de saison.
Peu de changements, mais un meilleur jeu et une progression dans la gestion des simples détails qui font changer le cours d’un match de basket. Aujourd’hui, il ne reste plus que trois matchs à jouer pour Châlons-Reims. Ils recevront Angers et Vichy, avant de clôturer la 34e journée par un déplacement à Rouen.
Si les matchs contre Vichy et Rouen sont les plus compliqués, les Champenois sont capables de faire un 3/3 et de poursuivre leur série d’invincibilité. Actuellement à 7 victoires consécutives, ils sont en forme et un sans-faute pourrait les placer dans le top 4 d’ici quelques semaines.
Crédit photo : Teddy Picaudé / Champagne Basket