En marge du match de ce mercredi face aux Tchèques, Vincent Collet, Boris Diaw, Jean-Pierre Siutat et Alain Contensoux ont fait le tour de l’actualité des Bleus.
Vincent Collet (sélectionneur EDF) : ” (par rapport à la fenêtre de qualifications juste avant l’Euro) Toutes les équipes logées à la même enseigne. On est obligé de faire avec. Il faut gagner ces deux matchs pour quasiment assurer la qualification au Mondial. On est 4e au ranking mondial, et quand on gagne un match de qualif on conforte cette place là. Les chapeaux au Mondial sont déterminés par le ranking mondial. Si on se qualifie on est tête de série, ce qui veut dire pas Espagne, USA et Australie.
Evan a pris de la maturité. Il y a une différence entre les joueurs intelligents et ceux un peu moins, lui fait partie de la première catégorie. Plus tu avances plus tu te rends compte qu’il faut être dédié à la performance collective. Chez lui ça se marque dans la prépa. Il cherche à mieux comprendre le jeu, à être dans les petits détails collectifs. Mais il doit aussi retrouver sa spontanéité son point fort, ça va nous aider dans la compétition qui nous attend.
Pour la liste des 12, on peut attendre le 31 aout. Ce n’est toutefois pas évident d’attendre si on a des certitudes. On va laisser un peu de temps à Andrew, évaluer jusqu’à quel point il a récupéré. Après on sera dans un processus de sélection”.
Boris Diaw (GM) : “La prépa est finie. On enchaine deux compétitions. La prépa est plus courte que d’habitude. Andrew Albicy a rejoint le groupe. On est 13 et Ismaël Kamagaté en partenaire d’entrainement. On envisage le retour de Moustapha Fall.
Pour Andrew, ce n’est pas difficile de s’intégrer. Il connait l’équipe, les joueurs. Il va plus devoir se réintégrer physiquement, et il lui faudra un peu de temps pour revenir. On était en contact tout le temps. On a pu voir au fil des jours qu’il va mieux. Il fallait juste laisser les choses suivre son cours et que la blessure se guérisse. Il a été réintégré dès que c’était possible”.
Jean-Pierre Siutat (président FFBB) : “Le développement territorial est notre pilier 1 et le pilier 2 la performance. Sur la performance immédiate : ce sont avoir les meilleurs jeunes, et seniors filles et garçons. La performance durable : créer de nouveaux champions pour le futur. Pour le 3*3, on a un vrai projet 2024; et il y aura plusieurs annonces à venir.
Sur la question de la formation, on donne 30 millions d’euros pour former des joueurs joueuses chaque année. Notre mission : produire pour les équipes nationales, les clubs. Aujourd’hui la filière traditionnelle c’est : pôles régionaux puis Insep et centre de formation. Il existe désormais plusieurs filières parallèles pour récupérer ses jeunes et être les deniers à les avoir avant les contrats NBA. Il y a aussi des académies et filières aux USA. Je travaille avec la FIBA pour protéger contre ce type de situation. Souvent quand ces jeunes partent ils ont du mal à créer lien avec les équipes nationales. Il n’y a pas de raison qu’on ne puisse faire mieux qu’en Nouvelle-Zélande”.
Alain Contensoux (DTN) : “On se sent à la maison à Bercy. C’est important de pouvoir jouer à Paris, devant beaucoup de spectateurs. On a eu 23 équipes nationales sur le terrain pendant l’été. Pour les EDF jeunes, on avait des exigences importantes. Mais ce n’est pas toujours simple de gagner des médailles et former joueurs. C’est l’équation sur laquelle on travaille en permanence. Je suis très satisfait du titre 3*3 mondial des filles. J’ai une pensée aussi pour les garçons qui avaient remporté le bronze. Cela a été des moments forts avec cette médaille, et le match le plus long de l’histoire du basket 3*3 face à la Belgique en Belgique. J’ai aussi envie de saluer le travail assez énorme fait par la fédération pour organiser des matchs sur le territoire tout l’été”.
Crédit photo : Ann-Dee Lamour