Alors que l’Euro commence jeudi face à la Croatie, Sandrine Gruda et els Bleues sont sûres de leurs forces, sans verser dans l’excès de confiance.
Alexia Chartereau : “J’ai vraiment hâte que ça commence; voir toutes les équipe, ça nous anime encore plus. La présence du public ? Dans tous les cas on aurait été motivées. On a fait la saison sans public; entre guillemets on s’était habituées. Mais le fait d’avoir du monde, nos familles qui peuvent assister aux matchs, ça nous motive encore plus. On est deux fois plus motivées pour atteindre nos objectifs.
La différence c’est qu’on se connait vraiment bien. On a su apprendre encore plus à nous connaitre en-dehors pour être plus efficaces ensemble. On a essayé de faire la meilleure préparation possible.
On se sent fortes, en confiance. On a pu voir des choses très bonnes et acquises, mais d’autres aussi à améliorer. On est confiantes mais conscientes qu’on a des axes de progression.
Sandrine est une joueuse très importante en équipe de France. Son rôle est très important. C’est vraiment bien pour nous toutes de pouvoir jouer avec elle. C’est facile de jouer avec une fille comme Sandrine.
Sandrine Gruda : “La frustration (des résultats précédents à l’Euro, ndlr) est passagère; elle ne dure pas dans le temps. On aborde cette compétition avec l’esprit léger, dans l’instant présent. On est conscientes de nos qualités pour aller chercher l’or. Le manque du public ? Il a été terrible à mon niveau. Avec le public c’est un match, sans c’est un entrainement. Je n’ai pas réussi en Italie (elle joue à Schio, ndlr) à performer sur les premiers matchs. Par la suite je me suis adaptée.
J’aime inspirer d’autres, car j’aime l’être aussi; si je peux en inspirer d’autres joueuses au quotidien, j’aurais tout gagné et elles aussi. Je prends plaisir à peaufiner mon jeu, c’est au-delà du basket, et qui je suis.
La France a le luxe d’avoir un puit de joueuses profond, infini peut être; ça c’est agréable. D’autres nations atteignent les podiums pendant deux trois ans et après s’effondrent.
(Sur Gaby Williams) Ce n’est jamais facile intégrer un groupe déjà formé, surtout en étant franco-américaine. Il lui faut peut-être encore du temps. On prend beaucoup de plaisir à côtoyer Gaby sur et en-dehors des parquets”.
Crédit photo : Ann-Dee Lamour