Nommé entraîneur principal de l’Asvel au mois de janvier, Pierric Poupet semble avoir ramené un peu de fraîcheur sur le banc Villeurbannais. En 5 mois, on ressent du positif autour du club.
Cette saison, l’Asvel a connu trois coachs différents. Tout a commencé avec T.J Parker, licencié le 20 octobre, suite à une lourde série de 17 défaites consécutives en Euroligue, puis un bilan de 4 victoires et 3 défaites en championnat. Par la suite, le club embauche Gianmarco Pozzecco, qui ne resta que deux mois et demi sur le banc du champion de France 2022. Au niveau des résultats sportifs en Betclic Elite, tout allait bien avec un bon bilan de 11 victoires et 2 défaites. En Euroligue, c’était évidemment moins bien avec 3 victoires et 12 défaites.
C’est donc à ce moment que Pierric Poupet est placé à la tête de l’équipe première. Nous sommes le 6 janvier et c’est officiel, l’Asvel mise sur l’un de ses entraîneurs assistants. Lorsqu’il prend les rênes, 17 matchs de championnat ont été joués, puis 19 en Euroligue. Un bilan de 6 victoires et 9 défaites en Coupe d’Europe, et 13 succès sur 17 rencontres disputées en Betclic Elite.
Autrement dit, il fait mieux que ses prédécesseurs avec moins d’expérience dans ce rôle. Le club le lui rend bien puisqu’au mois d’avril, il prolonge pour deux saisons supplémentaires.
En fin de régulière, l’Asvel s’est hissé à la troisième place du classement, juste derrière Paris et Monaco. Au premier tour, ils sortent le promu Saint-Quentinois. Un match aller parfaitement maîtrisé à l’Astroballe (91-75), et le retour plus compliqué à Pierre Ratte (89-92), mais les Villeurbannais en ressortent tout de même victorieux.
Au deuxième tour, ils tombent sur le Paris BasketBall. La série n’est pas encore finie, mais Pierric Poupet et ses hommes ne sont plus qu’à un succès de la finale. Malgré une défaite de 13 points au premier match à l’Adidas Arena, ils réussissent à prendre la deuxième manche toujours en terre parisienne. De retour dans leur jardin mardi soir, ils mènent désormais 2-1 au terme d’un match tendu, remporté grâce au coup de chaud de Paris Lee et à une défense de fer.
Si cette saison se montre très intéressante sur l’argument du recrutement grâce à Paris Lee, Timothé Luwawu-Cabarrot, ou encore du retour de Joffrey Lauvergne qui n’avait joué que 5 matchs la saison passée, la nomination de Pierric Poupet est un pari plus que réussi.
Si l’on devait partir sur un scénario encore utopique, en supposant que l’Asvel se qualifie en finale. Premièrement, cela ne fait aucun doute que les non-supporters (ou les haters) du Paris BasketBall fêteront ce résultat comme un 31 décembre. Deuxièmement, cela signifierait que le monument aux 21 titres de champion de France aurait déjoué les pronostics.
Si de l’autre côté, Bourg-en-Bresse réalise l’exploit contre Monaco, alors nous aurons une série improbable.
Restons tout de même dans un schéma plus probable, si les deux équipes à 2-1 se qualifient, nous aurons un remake de la finale de 2022. Lyon-Villeurbanne contre Monaco, une revanche à prendre pour l’actuel champion de France.
Si Paris est vu comme l’équipe la plus proche de Monaco, et la plus légitime à les battre comme en demi-finale de la Leaders Cup, l’Asvel pourrait aussi être un sérieux concurrent pour la Roca Team.
Si nous en arrivons à ce stade, c’est en particulier grâce au travail de Pierric Poupet. À l’image du match de ce mardi, des joueurs comme Mbaye Ndiaye sont utilisés d’une manière qui aide l’équipe à briller.
Finalement, l’arrivée du tacticien n’est-elle pas ce qu’il fallait au club ? N’est-ce pas avec lui que ce nouveau cycle doit durer ?
Il faudra attendre patiemment la fin de saison avec un potentiel 22e titre pour l’Asvel, et surtout la campagne 2024-2025 pour confirmer, et espérer de bien meilleurs résultats en Euroligue.
Crédit photo : F.Blaise