Ce mercredi, la LNB a tenu une conférence de presse dans laquelle le nouveau président de la ligue, Philippe Ausseur, parlait du futur du basket français, à partir de la saison prochaine.
Nouveau président de la Ligue Nationale de Basket pour les quatre prochaines années, Philippe Ausseur a dévoilé le plan mis en place à partir de la saison prochaine en LNB. D’entrée, il annonce la couleur en voulant faire de la LNB, la ligue référence, en Europe.
À la sortie d’une année très particulière au niveau de la médiatisation, grâce au phénomène Victor Wembanyama, qu’en sera-t-il de l’intérêt porté au basket français, et aux audiences des matchs de championnat ?
« Il faut qu’on encourage nos clubs à poursuivre les matchs délocalisés, qui ont été de grandes réussites. La ligue doit également retrouver des moyens, des revenus afin qu’elle soit force de proposition et d’accompagnement de ses joueurs. »
La solution serait-elle de tester la fidélité des spectateurs avec les matchs délocalisés ? Un premier pari à tenter quand on se souvient que le Paris BasketBall a réuni plus de 30 000 personnes en 3 matchs délocalisés. Nanterre a même réussi à battre le record de spectateurs pour un match de sport en salle à la Défense Arena.
Les droits TV
Cette saison, BeIN Sport était l’un des principaux diffuseurs de la LNB, notamment avec les matchs de Boulogne-Levallois. France 3 Régions a également joué le jeu, en proposant plusieurs matchs des différentes équipes. Après cette saison riche en médiatisation, dans laquelle on a vu un intérêt grandissant autour du basket local, l’enjeu sera de pouvoir surfer sur cette vague. Philippe Ausseur, se montre réaliste en avouant qu’il n’y aura peut-être pas de nouveau Wembanyama.
« C’était un phénomène extraordinaire, et il n’y en aura peut-être pas d’autres. Le coup de projecteur que l’on a eu grâce à lui, nous a malgré tout montré qu’il y avait plein de bonnes choses à côté. Celles-ci ne vont pas disparaître, et nous devons nous concentrer là-dessus. L’atout du basket français ne tourne pas uniquement autour de ces jeunes, il y a aussi la structure des clubs, la ligue… »
Cependant, un autre prospect pourrait bien faire parler de lui cette saison et prolonger un peu plus plus ce nouvel intérêt. Annoncé dans le top 3 de la Draft NBA 2024, Zaccharie Risacher sera ainsi à surveiller de près.
Parmi les diffuseurs, la NBA est aussi l’un des acteurs principaux de l’exercice 2022-2023. Le nouveau président de la LNB souligne les excellentes relations entre la ligue et la NBA. Des discussions sont encore en cours avec la NBA afin de partager les diffusions des matchs du championnat français.
Le côté financier de la LNB
Futur-ancien président de la DNCCG, Philippe Ausseur s’est exprimé par rapport aux finances des clubs, sans rentrer dans les détails, secret professionnel oblige.
« Je ne vais pas rentrer dans les détails, vous le savez, il y a le devoir de confidentialité. »
Il a, dans un premier temps, parlé des situations financières de certains clubs. On savait que Pau était dans une situation délicate, Limoges également, même si les dernières nouvelles portent à croire que le CSP relève la tête, et enfin les Mets 92, proche de déposer le bilan aux dernières nouvelles, qui vont finalement rester en Betclic Elite la saison prochaine.
Il a ensuite ajouté que les finances de la grande majorité des clubs sont saines, et qu’il n’y aura pas de gros dérèglement financier à propos du budget des clubs. Un point qui souligne une autre problématique, directement liée à Monaco: la Luxury Tax.
« La Luxury Tax est un outil de régulation, qui peut s’appliquer à d’autres clubs que Monaco. Elle ne s’applique pas en fonction de qui vous alignez en Betclic Elite, mais de la masse salariale. »
Malgré ces explications, difficile d’imaginer que la Roca Team soit plus compréhensive quand à l’adoption de cette règle.
Crédit photo : P.Ledez / David Haynau / F.Blaise