Si l’Élan Béarnais avait très bien commencé sa saison, la tendance s’est complètement inversée. Aujourd’hui, les Palois sont dans le milieu de tableau, et les choses se compliquent de plus en plus.
Que se passe-t-il à Pau ? Pourquoi tout semble aller mal alors que tout avait très bien commencé ?
À l’intersaison, tout semblait réuni pour prévoir une belle campagne 24-25. Un nouveau coach ultra respecté, des recrues très intéressantes, des retours hypants (Bastien Pinault), difficile de ne pas être enthousiaste en voyant ce qui se présente sur le papier. Il est toujours bon de rappeler que la réalité du terrain est parfois totalement différente.
Sortant d’une campagne 23-24 avec une équipe jeune, le club tournait une page. Eric Bartecheky était suspendu de ses fonctions après la saison régulière. Financièrement, le club se porte un peu mieux en détenant le premier budget de Pro B. Puis, une volonté forte de retrouver sa place dans l’élite du basket français.
Pour commencer ce nouveau cycle, Mickael Hay est engagé comme nouvel entraîneur principal. Après avoir été licencié pour ses mauvais résultats à Blois, il rebondit sur un nouveau projet tentant. Il recrute de jeunes joueurs ayant fait beaucoup de bien à leurs équipes (Sitraka Raharimanantoanina et Seydou Ndiaye). Bastien Pinault, l’enfant du club fait son retour. Des renforts bien convaincants comme Christopher Ledlum…
Et encore une fois, tout cela ne semble pas faire effet.
Tout commence par une belle série de 4 victoires consécutives. Vichy, Fos, Antibes et Nantes sont les premiers vaincus par l’Élan Béarnais. Et puis, plus rien, ou du moins une disette de 5 défaites (Denain, Rouen, Saint-Chamond, Châlons-Reims et Chartres). Parmi eux, trois équipes étaient à la portée des Palois. Rouen et Châlons-Reims étaient dans une mauvaise forme et Pau pouvait avoir le dernier mot. Chartres venait de décrocher sa première victoire de la saison, donc portée par une petite brise, mais Pau était favori.
Le plus frustrant dans ces défaites, c’est l’écart de points. Le plus sévère étant contre Denain avec 9 points de retard. On ne peut donc pas dire qu’ils aient été dominés, tout s’est joué de peu.
S’ils ont réussi à battre leur rival historique du CSP en Coupe de France, une satisfaction qu’ils garderont pour cette saison, la suite n’est pas forcément rose. S’ils ont réussi à battre les armadas de Roanne et Blois, Pau semble être son propre pire ennemi.
D’autant plus que le reste du calendrier pour 2024 ressemble à un planning piège. Des matchs abordables, mais qui ressemblent aux types de défaites qu’ont subis les Palois.
Ce vendredi après la défaite contre Orléans, nouveau leader, Mickael Hay n’a pas mâché ses mots :
« Orléans a été bien supérieur dans tous les domaines. Il n’y a rien à dire et l’écart final est même très flatteur pour nous. Je peux comprendre qu’après deux prolongations on n’ait pas les jambes, mais ce n’est pas ça qui me chagrine le plus. J’ai l’impression que plus on va haut, plus on retombe bas derrière. Le match contre Strasbourg était d’un très bon niveau et là, on descend très très bas. C’était inférieur à ce qu’on a présenté contre Caen. J’ai honte de moi et du basket que l’on a proposé. »
Des propos rapportés par Ouest France, et qui en disent long sur la situation à Pau. Capable de battre les plus gros, mais aussi de se rater face aux plus abordables.
Prochain rendez- vous dans 11 jours en Alsace. Ils affronteront ensuite le HTV, Evreux, Poitiers et Boulazac.
Il faudra rapidement relever la tête, au risque que la Pro B leur fasse la Pau.
Crédit photo : Elan Béarnais / Tuan Nguyen