Gagner sans briller ? C’est le scénario vécu par le Paris Basketball face à Antibes. Bien bousculés par les Sharks, les Parisiens se sont accrochés jusqu’au bout et ont davantage maitrisé leur money-time. En conférence de presse, le coach Jean-Christophe Prat a aussi évoqué l’impact des incertitudes liées à la situation sanitaire sur ses joueurs.
“A Denain on avait fait un vrai beau match de basket et là ce soir (hier) offensivement ça n’était pas ça du tout. On a eu le mérite de s’accrocher et de gagner ce match là. Antibes a été bien bien meilleur que ce qu’on avait vu sur les deux dernières prestations. On a été dans notre plan de jeu de façon défensive. Au deuxième quart-temps quand on prend dix points d’avance, on a commencé à faire n’importe quoi en attaque. On sait qu’Antibes est une équipe longue et athlétique. Sadio Doucouré et Sidy Ndir sont des avions de chasse; ils sont capables de faire Paris- New York en deux secondes. La clef était d’avoir cette patience et cette rigueur en attaque.
Ce qu’on a très bien fait, c’est que l’on a été capable de trouver des fautes sur la ligne, c’est qui a fait qu’on a eu cette capacité à gagner le match. On a eu 28 lancers-francs. Mais on n’a pas aussi bien joué en équipe que face à Denain.
On avait appris avant le match que Valentin (Chery) était blessé. Il y avait eu une alerte hier (vendredi) et on savait qu’il s’était un peu fait mal aux ischios. On a joué avec trois intérieurs, Amara (Sy) qui n’avait plus joué depuis deux mois…. En face il y avait quand même Pansa, Traoré, les frères Ca; c’est long et athlétique. C’est un match qu’il fallait gagner et que l’on a gagné sans être brillant. Je m’en contente agréablement.
Dustin (Sleva) est un joueur un peu central dans notre équipe. Je lui avais annoncé une heure avant le match qu’il allait jouer 5, il ne l’avait plus fait depuis deux mois. Son impact il est important car aujourd’hui il est stable émotionnellement. Il est capable de regrouper les joueurs, d’être un leader. C’est un guerrier qui va vous chercher le rebond qu’il faut quand il faut. Il fait toutes les choses qui ne se voient pas dans les stats.
Gauthier (Denis), il faut que je trouve des solutions pour l’aider. Il a énormément de mal à gérer ces stop-and-go. Il devient fou et se demande quel est l’intérêt de venir à l’entrainement. Je lui dit que l’intérêt c’est de progresser. Sauf que là j’ai donné deux jours à mes joueurs et ils m’ont demandé “mais on joue le week-end prochain ?”. Potentiellement c’est possible que l’on joue. Je ne sais pas quoi raconter à mes joueurs si ce n’est qu’on s’entraine pour progresser. La chance que j’ai c’est d’avoir des jeunes joueurs qui sont là pour ça. Pour des vétérans ça aurait été, je pense, plus compliqué. Gauthier est entre les deux”.
Crédit photo : F.Blaise