Sur cette fenêtre internationale, Paul Lacombe était l’un des plus expérimentés. Et aussi un témoin privilégié de l’émergence de certains jeunes, dont son coéquipier strasbourgeois Bodian Massa.
Paul, la rencontre n’a pas été simple, mais le principal c’est la victoire…
On savait que ça n’allait pas être facile car au match aller, on les avait tellement dominé (90-65) alors que ça restait une bonne équipe. On savait qu’ils allaient venir avec de meilleures intentions, ils nous l’ont montré. Mais on a fait le boulot avec cette équipe. On fini en apothéose avec tout le monde qui participe à la fête. C’est une belle fenêtre pour lancer la coupe du monde qui va arriver très vite.
Au début ils vous avaient pas mal ciblé sur la raquette; comment la bascule s’est faite ?
C’était compliqué. Ils ont été très physiques, très intenses; ils ont mis beaucoup les bras. C’est vrai que nous on a un basket, on ne va pas dire flashy, mais où on aime bien avoir des libertés pour jouer les un-contre-un, pénétrer et jouer pour les autres. Ils nous ont créé des situations où on n’était pas forcément à l’aise. On a su répondre présent physiquement et c’est pour ça que l’on gagne à la fin du match.
Tu parlais de tout le monde qui a participé à la victoire; en tant que coéquipier de Bodian Massa à la SIG tu as dû apprécier sa première ?
J’étais vraiment content pour lui, il le mérite tellement de par ce qu’il a apporté à l’entrainement, ce qu’il fait à Strasbourg, par son parcours. C’est magnifique et encore ce soir (hier) il montre qu’il n’a pas volé sa place.
Sur cette fenêtre, les joueurs ont manifesté beaucoup d’envie; elles sont aussi importantes pour montrer ça ? Avec également une culture “équipe de France”
Exactement. On voit aussi le réservoir français. Malgré le championnat en-deçà qu’on peut avoir par rapport aux autres, on a quand même de la qualité. A chaque fois on trouve de nouveaux joueurs, le niveau reste plus ou moins le même. Il y a des anciens, dont je fais peut être partie avec Andrew (Albicy) et Nico (Lang), avec lesquels on arrive à transmettre ce qu’on a vécu sur les fenêtres précédentes. A chaque fois qu’on arrive sur une nouvelle fenêtre, qu’on ait une équipe B, C ou D, peu importe ce que les gens diront, on arrive à maintenir un certain niveau.
Crédit photo : FIBA