ITW Mickaël Hay : « Il ne faut pas croire toutes les rumeurs »

- 12 mars 2024

Trois semaines après avoir été écarté du banc de l’ADA Blois, Mickael Hay revient sur les moments difficiles de la saison blésoise. Alors qu’il profite de ce temps pour se retrouver en phase avec lui-même, le tacticien se veut encourageant pour l’opération maintien du club qu’il a servi pendant plus de 10 ans. N’étant plus dans sa ruche, l’abeille a tout de même balayé les rumeurs autour de son avenir.

Après plus de 10 ans de collaboration avec l’ADA, le club a décidé de vous écarter. Est-ce une situation à laquelle vous vous attendiez ?
Je sentais venir des choses depuis le mois de décembre. Ils ont leurs raisons d’avoir pris cette décision. Ce n’est pas à moi de justifier cela.
Lorsque c’est arrivé, ce n’était pas une grande surprise pour moi.
Cela ne fait jamais plaisir. 10 ans, c’était peut-être un peu trop long. De mon côté, j’aurais surement dû faire des choses avant, depuis 2-3 ans.
Dès le lendemain, je me suis vite projeté sur la suite. Je ne me suis pas attardé dessus.

Le déplacement à Paris a été le début d’une longue série de 8 défaites consécutives. À ce moment, avez-vous eu le sentiment que la saison serait plus compliquée que prévu ?
Le déplacement à Paris n’est pas si mauvais. On perd de 7 points, un petit score, donc on les gêne énormément.
C’est une question de dynamique. J’avais beaucoup de jeunes joueurs, peut-être un peu trop en nombre, et globalement pas assez encadrés.
C’est une période difficile. Au moment où j’ai été coupé, il me semble que nous étions sur le même bilan comptable que l’année dernière.
(8-15 au départ de Mickaël Hay, 7-14 la saison dernière à la même période [11/02])
C’est une question de dynamique, surtout pour des équipes qui ne jouent pas de Coupe d’Europe, qui ne jouent qu’une fois par semaine ou tous les 15 jours, ce qui est très peu.
Tu ne peux pas vite enchaîner les matchs. C’est la mauvaise dynamique, c’est comme ça.

 » Cela fait treize ans que je n’ai pas arrêté de travailler. « 

Le calendrier sur cette série n’était pas simple (Paris, Le Portel, Monaco, Strasbourg, Asvel, Saint-Quentin, Chalon, Cholet). La difficulté de l’adversité a joué dessus ?
Non, on joue toujours deux fois les mêmes équipes. Maintenant ou avec des si, les calendriers etc… Aujourd’hui, c’est tellement serré que chaque club aurait pu espérer une ou deux victoires supplémentaires. Aujourd’hui, vous rajoutez deux victoires à Blois, ils sont pas très loin des Playoffs.
Avec des si, on peut faire beaucoup de choses.

La suite du calendrier s’avère être un défi relevé pour l’ADA (Le Portel, Le Mans, Bourg-en-Bresse, Asvel, Cholet, Chalon, Nanterre, Strasbourg, Monaco). Pensez-vous que le club parviendra à se maintenir suite à ces 9 prochains matchs ?
Je vais répéter ce que j’ai dit aux dirigeants avant d’être écarté. Il restait 11 matchs à l’époque, maintenant neuf (la réception de Paris et le déplacement à Saint-Quentin n’ayant pas encore été joués), il y a 5 matchs à gagner. C’est difficile mais pas impossible.
De toute façon, pour qui que ce soit, il n’y a pas d’équipe facile à jouer. On l’a bien vu entre l’Asvel et Chalon, ou même avec Monaco à Gravelines qui s’est imposé difficilement. Même les Mets 92 qui n’ont que trois victoires, ce n’est pas gagné d’avance pour autant quand on les joue. C’est difficile pour tout le monde.
Si j’étais encore à la tête de l’équipe, ce serait le même discours. L’année dernière, nous avons pris des 30-40 points dans la tête. C’est un championnat très homogène, tout le monde se bat pour aller chercher des victoires. C’est ce qui rend le championnat français très intéressant.

Rion Brown (à gauche) et Mickaël Hay (à droite)

Quel type de challenge recherchez-vous pour la suite de votre carrière ?
Un projet, comme d’habitude. Je suis un homme de projet.
On verra ce qu’il se passera mais bien sûr que l’on veut toujours être au plus haut niveau possible. Cela fait 13 ans que je n’ai pas arrêté de travailler. Je suis plus dans l’état d’esprit de mes 13 ans, prenant le temps de me remettre en phase avec mes valeurs, mes projets etc… Je suis dans ce travail.

D’après certaines rumeurs, Roanne semble intéressé par vous. Est-ce un club dans lequel vous pourriez vous installer ? Un autre ?
Pourquoi pas. C’est tout nouveau encore, le club vient de mettre à l’écart Jean-Denys (Choulet). Pour l’instant, il n’y a rien de concret ou de défini. Il y a eu un « premier contact » mais je n’étais pas le seul. Je ne sais pas où cela emmènera.
Dans l’absolu, c’est une terre de basket, un club avec une histoire. Un projet d’avenir qui veut changer les choses. Aujourd’hui, je n’en sais pas plus, il n’y a rien d’avancé.

D’autres rumeurs vous envoient du côté de la sélection tunisienne, vous devriez être reçu par le sélectionneur…
Ah bon ? (Rires). Eh bien, ce ne sont vraiment que des rumeurs. Je n’étais pas au courant de tout ça (rires.)

Selon ces mêmes informations, des clubs comme Bourg-en-Bresse ou Le Mans pourraient être intéressés…
Effectivement, j’étais bien en déplacement à Bourg-en-Bresse ces quatre derniers jours, mais ce n’était pas du tout pour ça (rires.) Je suis parti voir Freddy (Fauthoux) pour échanger sur le basket mais c’est tout (rires.) Il ne faut pas croire toutes les rumeurs, ce n’est pas moi qui les répand, ce n’est pas mon style (rires.)
Pour l’instant, ce ne sont que des rumeurs.

Une chance de vous voir sur un banc d’ici la fin de saison ?
Il ne faut jamais dire non. C’est vrai que depuis trois semaines, je profite de ce temps pour me régénérer. Treize ans sans s’arrêter, l’énergie a baissé. Il ne faut jamais dire « jamais », mais je ne prendrais pas un banc pour prendre un banc.
Si je suis entraîneur, je m’engage. Il y a quelque chose qui me séduit, un projet intéressant.

Crédit photo : F.Blaise / Malena Haynau / Tuan Nguyen

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