ITW Mathias Van den Beemt (Le Mans) : « On en attendait beaucoup de moi »

- 15 mars 2023

Dans sa dernière année avec les Espoirs, Mathias Van den Beemt vient de battre un beau record. Avant de lutter pour sa place dans l’équipe première, le pivot hollandais se démarque déjà dans cette deuxième partie de saison, sur le point de battre un autre record.

Tu viens de rentrer dans l’histoire du basket français en étant le meilleur contreur du championnat Espoirs avec 190 unités. Quel regard portes-tu sur ça ?
Cela signifie beaucoup pour moi. Je sais que j’apporte beaucoup en défense dans mon équipe. C’est une bonne manière de récompenser mon travail à chaque match ou entraînement, et bien sûr de rentrer dans l’histoire du basket français. 

Tu es à 4,5 contres de moyenne, soit le meilleur du championnat. Rudy Gobert, triple meilleur défenseur de la NBA évoluait à 2,3 contres lors de sa dernière saison en Espoirs. Imagines-tu avoir une carrière similaire ?
J’espère bien, il faut travailler de toute façon, et faire des sacrifices. Si j’y arrive, tant mieux.

En parlant de carrière similaire, as-tu dans l’idée de réaliser des performances semblables en NBA, ou d’abord en Euroleague ?
Je vise d’abord l’Euroleague, mais il n’y a pas de limites. Si je peux entrer en NBA, j’irai.

” Ça allait venir au bout d’un moment “

Lorsque l’on réussit à s’inscrire dans l’histoire d’un championnat, vise-t’-on d’autres records ?
J’espère bien, mais tous les records ne sont pas forcément possible à battre ou à ma portée. Celui-là a mis du temps, même si je pense que j’aurais pu le battre plus tôt. J’ai eu une entorse du genou fin octobre, j’ai été écarté des terrains pendant 3 mois, je ne suis revenu qu’en janvier.
Je n’y pensais pas du tout, et je n’étais même pas au courant que j’approchais de ce record. C’est mon directeur sportif Vincent Loriot qui m’a averti. J’ai vu que j’étais pas très loin. Je me suis dit qu’il fallait aller le chercher et essayer d’avoir la meilleure moyenne en contre. C’était un double objectif à réaliser pendant la saison.

C’était un objectif que tu t’étais lancé avant le début de saison ?
Non même pas. Je sais que je contre beaucoup de gens, donc quand il m’a dit que j’étais pas loin de casser le record sur les totaux ou sur la moyenne, je me suis dit qu’il fallait le chercher. Je pense que ce serait venu dans tous les cas, je tourne à 4,5 contres de moyenne, donc ça allait venir au bout d’un moment; il suffisait juste de continuer sur ma lancée.
Ce n’était pas la peine de forcer les contres, juste continuer à jouer comme je le fais et finalement c’est venu. J’étais pas du tout concentré sur ça à la base. Je ne connaissais même pas le record sur les totaux, donc je ne pouvais pas me concentrer dessus.

C’est ta dernière année avec les Espoirs. Avais tu le besoin de prouver davantage cette saison avant de rejoindre les professionnels ?
Oui bien sûr. Pour ma dernière année en Espoirs, on en attendait beaucoup de moi, que je prouve aussi dans mes entrées avec l’équipe première, notamment à Cholet récemment. J’ai pu faire une bonne entrée, c’était une bonne opportunité.

As-tu discuté avec les dirigeants concernant ton avenir avec l’équipe première ?
Pour l’instant, ils ne m’ont rien dit. Je pense que ça ne va pas tarder, ce sera dans les deux prochains mois. Ils m’expliqueront quel est le plan, on verra comment ça se passe.

Tu viens des Pays-Bas, et c’est en France que tu as appris à jouer au basket. Etait-ce difficile au départ d’apprendre un sport qui n’est pas très médiatisé dans son pays d’origine ?
C’était dur, j’avais fais un peu de foot mais c’était très différent. J’étais pas très bon, ma mère m’a conseillé de faire du basket étant donné que j’étais déjà plus grand que tout le monde. Tout s’est fait petit à petit, au début je jouais pour le plaisir, en grandissant, j’ai vu que je pouvais vraiment tenter quelque chose dans le basket.
Lors de ma dernière année cadet, mon jeu s’est développé. J’ai compris comment me servir de ma taille, j’ai toujours été un joueur plus défensif qu’offensif. Mes principales qualités sont venues rapidement, que ce soit au contre, et même au dunk. C’est à ce moment que j’ai compris que je pouvais aller loin.

Crédit photo : Dominique Breugnot / Le Mans Sarthe Basket

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