Lucas Demahis Ballou est un grand talent précoce de la génération 2004. Formé dans un premier temps à Rouen, il est arrivé à Boulazac la saison passée, et fut vite appelé à jouer en équipe première. Après avoir joué 3 matchs avec les Espoirs sur la campagne 2023-2024, il devrait être intégré dans le groupe professionnel jusqu’à la fin de la saison.
Cette saison, on t’a vu alterner les matchs entre l’équipe Espoirs et l’équipe première. Comment parviens-tu à t’adapter à ces différents niveaux à 19 ans ?
Le niveau en Pro B est forcément différent, mais disons que j’ai l’habitude. Cela fait trois ans que je m’entraîne avec l’équipe première. Sur cette période, j’ai aussi joué plusieurs matchs avec les pros. Je pense que l’adaptation s’est faite à ce niveau là sur toutes ces années.
Tu as commencé très fort sur les 3 premiers matchs en Espoirs avec 37, 19 et 22 points. Alexandre Menard t’a assuré que ta place était avec le groupe professionnel dorénavant ?
Avant même les matchs avec les Espoirs, je jouais déjà un peu avec les pros. J’ai joué 4 matchs en Leaders Cup, j’étais aussi présent lors des matchs de pré-saison.
L’année dernière aussi j’étais quasiment dans l’effectif à plein temps. Je ne dirais pas que c’était une chose promise, mais je savais que j’allais jouer.
En réalité, j’ai commencé la saison avec l’équipe première, et je n’étais pas sûr de jouer avec les Espoirs. Le simple fait d’avoir joué avec les Espoirs m’a redonné confiance en moi.
” J’ai toujours été du genre à aller souvent à la salle. “
Tu joues ton premier match en Pro B à 16 ans face à Paris. Depuis, tu as toujours joué quelques matchs en équipe première avec Rouen ou Boulazac. As-tu eu la sensation que tout allait très vite pour toi ?
Au début, oui. Surtout quand j’étais à Rouen, c’était un nouveau niveau. Les joueurs étaient beaucoup plus physiques, j’étais en U17 à l’époque.
Désormais, je pense qu’il y a eu de l’adaptation, mais aussi du travail, notamment sur mon physique. Aujourd’hui, je pense que je suis prêt à jouer.
N’as tu pas eu peur de te brûler les ailes ?
Non, pas vraiment. Je me suis dit que c’était la récompense de tout le travail que j’ai pu faire depuis que je suis petit. Il faut juste que je reste humble, que je continue à travailler.
D’après toi, qu’est-ce qui a convaincu tes coachs de te donner ta chance aussi tôt ?
Je pense que c’est dû au fait que la confiance, elle se gagne. Au fur et à mesure des entraînements, j’ai su montrer que je pouvais jouer en équipe première.
À 13 ans, tu passais déjà des heures à shooter dans la salle des cotonniers à Rouen. D’où vient cette éthique de travail ? Des idoles qui t’ont inspiré ? Est-ce une mentalité que tu as depuis petit ?
Oui, j’ai toujours été du genre à aller souvent à la salle, surtout quand j’étais très jeune.
Cela a commencé vers les années de collège avec mes potes. On allait à la salle vers 13 heures pour aller shooter et on restait jusqu’à 17 heures environ, ensuite on rentrait chez nous. Cette mentalité, je l’ai depuis tout petit.
Ensuite, je ne dirais pas vraiment que j’ai un idole en particulier. J’ai vu mon frère (Rudy) faire ce qu’il fait, j’ai vu qu’il avait une grande éthique de travail. Je me suis beaucoup inspiré de lui.
Depuis que vous êtes dans le monde professionnel avec ton frère Rudy, êtes-vous dans une concurrence ?
Je ne vais pas dire qu’il y a de la concurrence. Il y a forcément de la compétition quand on se voit, quand on fait des un contre un. Mais il n’y a pas de concurrence entre nous.
Crédit photo : Boulazac Basket Dordogne