À seulement 18 ans, le meneur Kameronn Selebangue dispute sa troisième saison dans le championnat Espoirs. Son profil de joueur complet lui a permis de gagner en expérience, et d’être au contact de l’équipe première depuis la saison dernière.
Tu es le meilleur passeur du championnat espoirs Pro B (7,8 passes décisives). Prends-tu ton rôle de créateur à cœur ?
Oui, ce rôle me tient à cœur. Je crée souvent pour moi, mais aussi pour l’équipe. Cela nous permet de marquer pas mal de points étant donné que nous sommes une équipe assez offensive. Le jeu passe beaucoup par moi. C’est donc important de créer pour moi, mais aussi pour les autres.
Avec ce rôle, te décrirais tu comme le pilier de cette équipe ?
Oui, clairement, je suis le pilier. On a aussi d’autres gros joueurs, mais le fait que je sois meneur fait que la balle passe beaucoup par moi. C’est à moi de la distribuer, et de prendre mes responsabilités quand il le faut.
Je pense que je suis le meilleur joueur de l’équipe. Statistiquement, cela ne se voit pas forcément, mais je pense que je suis le joueur qui impacte le plus grâce à ses performances.
Tu as joué au basket 3×3 et au basket traditionnel à 5. Dans lequel te sens-tu le plus à l’aise ?
Je suis plus à l’aise dans le basket à 5. Avant tout, je suis un joueur de un contre un, et ce que je trouvais intéressant dans le 3×3, je pouvais m’exprimer offensivement. J’ai aimé cette expérience, mais je me suis plus retrouvé dans le 5×5.
Quelles sont les différences dans le jeu ?
Le 3×3 est beaucoup plus physique, il y a moins de fautes sifflées. Le fait qu’il y ait moins de joueurs favorise les situations de un contre un. On joue plus sans ballon, dans le 3×3, c’est le plus important.
Il faut être capable de shooter. Ce n’est pas plus complet que le 5×5, mais c’est plus intense. Le basket 3×3 prépare pour le 5×5, c’est même complémentaire.
Je ne sais pas si je suis devenu un meilleur joueur, mais j’ai pu travailler certains aspects de mon jeu que je ne travaillais pas vraiment.
» Une paire en dit long sur un joueur «
Envisages tu de t’imposer avec l’équipe professionnelle du Champagne Basket ou de rejoindre un club de première division dès la saison prochaine ?
Très clairement, j’ai des objectifs à moyen terme. Après 3 ans en Espoirs, pour passer un cap, je dois jouer à un niveau professionnel.
L’objectif est de signer un contrat professionnel. Où ? Cela dépend, je ne ferme aucune porte. Mais l’objectif reste le même, c’est-à-dire de jouer en équipe première, peu importe la division, et ce, dès la saison prochaine.
Tu es l’un des plus jeunes joueurs de ton équipe et pourtant l’un des leaders sur le terrain. Penses-tu avoir une étiquette de joueur « précoce » ?
Je me reconnais un peu dans cette catégorie. Malgré mon jeune âge, j’ai pu gagner en expérience. J’ai fait pas mal de rentrées avec l’équipe première la saison dernière donc j’ai vite été projeté vers le monde professionnel.
Quel regard portes-tu sur la génération dont tu fais partie ?
Il y a de plus en plus de jeunes joueurs qui jouent avec les professionnels et qui explosent. Je trouve que c’est bien de mettre la jeunesse en avant.
Je ne sais pas si la France est le meilleur pays dans la formation, mais aujourd’hui, on le voit que c’est l’un des meilleurs.
On peut voir que tu partages souvent sur Instagram tes paires de chaussures. Es-tu un sneaker addict ? Quelle est ta paire de chaussures préférée pour jouer ?
Je me considère totalement comme un sneaker addict, c’est une vraie passion les chaussures.
Une paire en dit long sur un joueur. Cela dit, c’est plus un effet esthétique étant donné que l’on change souvent de paire de chaussures dans la vie.
C’est surtout un effet de mode. Pour mon cas, j’ai beaucoup de paires, et je change souvent.
Pour les matchs, la paire que je préfère, c’est la Kobe 6 grinch. Je me sens à l’aise avec. En plus de cela, peu de joueurs la portent, donc je me démarque.
Plusieurs joueurs affirment qu’une paire peut les aider à développer certaines de leurs qualités en match. Est-ce le cas pour toi aussi ?
Je pense qu’il y a des paires en fonction des profils de joueurs qui aident. Chaque paire a ses qualités, ses défauts, mais il y en a forcément une qui correspondra au mieux à un joueur.
La Kobe 6 est très légère, je ne sens pas le poids, et cela me permet aussi d’aller plus vite. Je suis un joueur qui court beaucoup. Sa légèreté me plaît beaucoup, et elle ne me gêne pas.
Crédit photo : Champagne Basket
