Capitaine des Espoirs d’Orléans, l’intérieur Anthony Wassom a découvert un nouveau rôle en tant que titulaire, tout en ayant une passerelle vers le groupe professionnel lors des matchs de Leaders Cup. Profil atypique pour un poste 5/4, il nous parle de son ascension fulgurante.
Au bout de 5 matchs, tu es l’une des surprises du championnat Espoirs Pro B (18 points, 10,8 rebonds, 3,3 passes décisives, 1,5 interception, 25,5 d’évaluation). Qu’est-ce qui te met en confiance ?
Avant tout, c’est de l’entraînement. Je me suis beaucoup entraîné cet été. C’est aussi ma deuxième année Espoirs, donc j’ai pu gagner en expérience suite à ma première année.
Mes coachs me mettent en confiance et me donnent carte blanche. Ils me libèrent, ne me donnent pas de limite et me disent de prendre les tirs que je dois prendre, et de ne pas hésiter à joue libre. En plus de mes entraînements, tout cela paye sur le terrain.
C’est un rôle qui a évolué ?
Oui, c’est un rôle qui a évolué car il y avait beaucoup de joueurs devant moi dans la hiérarchie la saison passée. Cette année, j’ai un meilleur rôle, je suis capitaine. Ce qui signifie que j’ai plus de responsabilités. Je les prends en main.
Cette saison, ton pourcentage au tir a fortement augmenté (63%) par rapport aux saisons précédentes (48,4% en moyenne). Est-ce un axe sur lequel tu sentais avoir des difficultés ?
Oui, tout à fait ! J’ai beaucoup travaillé sur ma finition, moins de déchets sur des paniers faciles que je pouvais rater avant. Je m’applique plus cette année.
Le fait de prendre plus de tirs favorise mon pourcentage puisque j’ai plus d’occasions de rattraper ce que je pouvais rater avant.
Il y a d’autres aspects sur lesquels tu commences déjà à travailler ?
Oui, mon tir extérieur, car la majorité de mes points sont des paniers dans la raquette ou des lancers-francs. Pour mon développement personnel, j’aimerais améliorer mon tir à mi-distance ou à 3 points. Mon lancer-franc également, que je ne trouve pas assez bon (70% de réussite). J’aimerais bien être au minimum à 75%, je travaille dessus.
J’aimerais me développer en tant que poste 4. Je me débrouille en 5, mais je suis petit, donc pour mon développement, j’aimerais bien devenir un bon poste 4. Pour cela, je dois encore travailler mon tir extérieur qui n’est pas assez fiable aujourd’hui.
C’est un point que tu as évoqué avec ton coach (Nicolas Guerin) ?
Oui, bien sûr, je lui en ai parlé et il le sait. Mais pour l’instant j’arrive à me débrouiller en poste 5 avec les Espoirs. J’y arrive aussi avec les quelques minutes que j’ai en équipe première, mais si je veux viser plus loin, il faut que je me développe en poste 4. On en a parlé avec les coachs.
On peut lire sur le site de la LNB que tu mesures 1m99, une taille que l’on retrouve rarement chez un intérieur. Comment parviens-tu à tirer ton épingle du jeu ?
Avec de l’intensité. Je ne me laisse pas faire, je ne me laisse pas bousculer même si je suis plus petit. J’essaye aussi de rentrer dans mes adversaires, où je suis plus solide au sol.
Parfois, il peut y avoir des situations compliquées au rebond parce qu’il me manque 10 centimètres par exemple. Mais, avec l’intensité que je mets, je ne me décourage jamais et c’est comme ça que j’arrive à tenir à mon poste.
Il y a aussi des qualités physiques. Je suis plus large et plus lourd que certains joueurs qui sont pourtant plus grands que moi. Ma force m’aide aussi.
” Il n’y a pas d’ego qui dépasse le collectif. “
Lors de la reprise, tu as fait tes premières apparitions avec l’équipe première en Leaders Cup. As-tu eu des discussions avec le coach avant cela ? A-t-il des plans pour toi ?
Oui, on a parlé. Je lui ai fait part de mes objectifs, qui sont de dominer en Espoirs et de gratter des minutes avec le groupe professionnel. Il m’a dit qu’il y avait du chemin, qu’il y a du monde à mon poste. Mais, il y a eu des blessés, et grâce à cela, il m’a donné une opportunité et je l’ai saisie. J’ai pu gratter mes premières minutes et j’ai prouvé que je pouvais tenir la cadence.
Je ne sais pas encore s’il y a des plans programmés pour moi, on n’en a pas parlé. C’est comme partout, s’il y a des blessés ou des absents, il suffit qu’il y ait une opportunité et je vais la saisir.
Plusieurs joueurs de l’effectif s’imposent dans le championnat, comme Anthony Martinez ou Simon Correa. Votre collectif semble fort et soudé. Quels sont les éléments qui font votre succès au bout de 5 matchs ?
On a un nouveau groupe par rapport à la saison passée. Nous ne sommes que 3 joueurs à être resté. Mais, on se connait quand même.
Anthony (Martinez), j’ai joué avec lui à Bordeaux en U15. Simon était venu en test l’année dernière, donc on a un peu parlé. Ce sont tous des bons gars, on s’entend tous et c’est ce qu’il fait qu’il y a une bonne harmonie sur et en dehors du terrain. Ce sont tous ces éléments qui font que l’on performe. On a tous le même objectif, et il n’y a pas d’ego qui dépasse le collectif.
Ce qu’on veut, c’est d’être champion de France des Espoirs Pro B, et aller au Trophée du Futur. Ce qu’on n’a pas pu faire la saison passée, car on a perdu en demi-finale contre Châlons-Reims.
En tant que capitaine, tu leur en a parlé avant la reprise ?
Oui, mais en réalité, je n’en avais même pas besoin. Quand on voit notre effectif par rapport au reste du championnat, on sait qu’il y a quelque chose à aller chercher.
Pour l’instant, on est premier du groupe B, mais on sait très bien que ce n’est pas le plus important pour l’instant. Il faut aller en poule haute, afin d’être bien préparé pour les Playoffs, et c’est à ce moment-là que les matchs vont vraiment compter. Cela ne sert à rien de faire comme l’année dernière, où nous sommes presque invaincus, tout ça pour perdre en demi-finale.
Crédit photo : Orléans Loiret Basket