Après quatre ans à Dijon, pour porter à huit ses années passées à la JDA, Jacques Alingue quitte la Bourgogne.
Récemment signataire d’un contrat de deux ans avec Blois, Jacques Alingue (2,01m, 36 ans) arrive à l’ADA avec la ferme intention de mener à bien les objectifs du club en étant un leader pour les jeunes sur et en dehors du terrain. Il nous donne ses impressions.
Comment as-tu vécu cette saison ?
Collectivement, c’était quand même une saison assez compliquée parce qu’on a eu beaucoup de hauts et de bas. Une saison un peu en dents de scie. On commence la saison avec un recrutement de joueurs qui ne sont pas très compatibles donc n a du changer l’effectif. Malgré des changements dans l’effectif, on ne réussit toujours pas à être dans ce qu’on voulait faire, donc du coup, on change de coach. Le nouveau coach arrive, il essaie de mettre des choses en place, on commence à être plus ou moins bien, mais il y a l’arrivée des blessures. On aurait dit qu’il y avait un alignement de planètes qui faisait que rien ne se passerait bien cette saison. Au final, même si on n’a pas fait la saison qu’on voulait, on arrive à ramener un trophée, la Coupe de France. Ça vient mettre un peu de couleurs à notre saison.
C’était ton deuxième passage à Dijon, j’ai vu que tu aurais voulu finir ta carrière ici, finalement tu changes de club. Est-ce que c’est une déception pour toi ?
J’ai envie de dire non, parce que j’avais plusieurs options. Celle que je privilégiais, c’était de finir ma carrière à Dijon, parce que forcément à mon âge, ma carrière elle est plus derrière que devant moi, donc je me dis voilà, autant finir dans le club que je connais bien, le club avec lequel j’ai participé à plein de combats, d’émotions, de trucs, donc forcément, c’était mon choix numéro 1. Après, je n’étais pas fermé à l’idée de partir, parce que je voyais aussi un peu comment les choses se passait et je me suis dit que peut-être qu’ils ne me garderaient pas. J’avais d’autres options et Blois s’est très très vite manifesté. J’avais l’ADA dans un coin de ma tête, j’ai fait mon entretien, ça s’est hyper bien passé. Je les avais toujours dans un coin de ma tête et finalement Blois cochait toutes les cases. J’avais fait une petite checklist, et Blois cochait toutes les cases. Je voulais pas être trop loin de Dijon, parce que ma famille vit à Dijon, le projet était intéressant, donc j’ai discuté avec Julien Monclar et David Morabito. Ils m’ont expliqué le projet dans lequel j’aurais un rôle de leader sur et en dehors du terrain. C’est un
truc qui me parle. Ils ont une identité forte, c’est la formation, donc accompagner ces jeunes dans leur projet et aussi dans le projet du club, moi c’est un truc qui me parle. Naturellement je suis quelqu’un d’assez leader, je pense que nos intérêts se rejoignent donc pour moi le meilleur choix était d’aller à Blois.
L’objectif c’est de remonter en Betclic Elite je suppose ?
Exactement. De toute façon, à partir du moment où on goute à l’Elite, on aspire à y rester. Forcément la remontée en Betclic c’est un des objectifs, mais il y en a plusieurs. Le principale c’est de développer des jeunes talents pour les amener en première division. Forcément avec le club, ça serait bien, et puis voilà, le but c’est de gagner le plus de matchs possible.
Quand tu as su que tu ne resterais pas à Dijon quel était ton objectif ?
C’est bien parce que Blois s’est manifesté avant même que je sache que je n’allais pas rester.
Et pour toi ce n’était pas un problème d’aller en Pro B ?
Non, ce n’était pas un souci parce que j’avais des propositions en Betclic, mais le problème c’est que c’était soit trop loin, soit le projet n’était pas intéressant. Mais pour moi, ce n’était pas un problème la Pro B. Sachant que le club de Blois c’est un des clubs les plus structurés de France. Leur réputation, du club et du coach David Morabito, parlent pour eux. En plus, je connaissais deux joueurs qui avaient joué à Blois et que j’avais côtoyé à Dijon, ils m’ont dit énormément de bien du club, du coach, ça a aussi pesé dans la balance.
Avant de rejoindre Blois, quel était ton avis sur ce club que tu as croisé plusieurs fois ?
Ce qu’il faut savoir, c’est que Blois, j’avais joué contre eux quand ils étaient en Nationale 1. Moi, j’étais à Souffelweyersheim, ils n’étaient pas dans cette salle, ils étaient dans une autre salle et c’était déjà un des clubs les plus structurés de la Nationale 1. Donc, j’avais déjà eu de très bons échos, j’avais déjà un très bon avis du club parce que je les ai joués deux fois en Final Four pour monter en Pro B. Ensuite, ce qu’il faut savoir, c’est que je connaissais certains joueurs là-bas. Quand j’ai joué, j’ai toujours eu cette bonne impression, la salle était pleine, une salle assez moderne quand même parce que c’est une nouvelle salle, un public qui poussait son équipe. Franchement, j’ai eu une très bonne impression là-bas. Je me sentais bien, on était bien accueillis. Je connaissais aussi Bois de réputation parce que je suis aussi impliqué dans le syndicat. J’ai été amené à discuter déjà avec Julien Monclar. J’ai déjà vu les déclarations du président, ce qu’il disait, c’était assez cohérent, c’est quelqu’un d’assez franc. Moi, c’est des valeurs qui me parlent. J’ai toujours eu un bon feeling avec ce club.
La saison prochaine, il n’y aura plus de Coupe d’Europe, ce n’est pas quelque chose qui va te manquer ?
Absolument pas, ça ne va pas me manquer. Ça commençait à faire trop. Cette année, on a bien remarqué que les équipes qui étaient en Coupe d’Europe au bout d’un moment étaient en difficulté. Il y a quand même une charge un peu élevée avec les voyages, avec plein de choses. Là, ça va me permettre de me concentrer sur la saison et d’atteindre nos objectifs tout simplement. Moi, j’ai déjà fait plusieurs années de Coupe d’Europe, j’ai voyagé dans plusieurs pays. Ce n’est pas une fin en soi de ne plus jouer de Coupe d’Europe. Pour être tout à fait honnête, je cherchais un projet qui ne faisait pas forcément de Coupe d’Europe. C’était un des facteurs. Je sais qu’en Pro B, il y aura beaucoup plus de matchs. Ça ne me dérange pas, mais au moins, on reste en France.
Maintenant, à 36 ans, quel est le plan pour la suite ?
Honnêtement, je n’ai pas envie de dire “oui, je me vois jouer encore 2 ans”, pour l’instant, je me sens bien. Je me vois jouer autant d’années que possible. Il n’y a pas de souci. Je n’aime pas me fixer de limite. Se fixer deux ans, c’est comme si je partais à Blois et que j’étais en pré-retraite. Non, pas du tout. Je me sens bien, j’ai envie de jouer. Tant que je me sentirais bien, je continuerais à jouer. Je préfère tenir ce discours, être bien dans ma tête, dans mon corps. Pour l’instant, je suis bien.
Crédit photos : Tuan Nguyen