Cadre des Espoirs du Limoges CSP, Hugo Desseignet s’impose comme l’une des belles surprises du championnat Espoirs. Meneur typique de l’ère moderne du basketball, il se livre sur sa saison et ses ambitions.
Tu es le meilleur passeur du championnat (8,7) avec deux pointes à 15 passes décisives. D’où vient ce sens de la création ?
J’ai envie de dire que cela vient depuis tout petit. C’est un savoir-faire que j’ai acquis dès le plus jeune âge. Depuis que je joue au basket, cela a toujours été un point fort, de savoir mettre mes coéquipiers dans de bonnes situations. J’ai toujours su faire en sorte que mes coéquipiers puissent finir et marquer le panier.
À 4,5 interceptions de moyenne, tu n’es pas loin de battre le record de la meilleure moyenne enregistrée sur une saison du championnat Espoirs, depuis 2008. Est-ce un objectif personnel ?
Non, ce n’était pas du tout un objectif. Avant tout, mes objectifs sont collectifs. Je veux faire la meilleure saison possible, en tout cas, faire mieux que la saison passée.
Durant le match, je fais les passes décisives, les interceptions, mais ce n’est pas la première chose qui me vient en tête.
Mes objectifs personnels, c’est simplement d’augmenter mes statistiques. Il faut toujours faire mieux. Je veux monter mon pourcentage à 3 points, à 2 points, avoir une grande moyenne au niveau des passes décisives. Je dirais que l’aspect principal de mon jeu où je voulais progresser, c’était au niveau du tir extérieur, mes finitions près du cercle, et les lancers-francs également.
En étant le meneur de jeu de l’équipe, le but est d’être productif partout.
” Je suis conscient de mon talent. “
Dans cette époque moderne où les joueurs de petite taille se font rares, as-tu des modèles qui te donnent cette détermination à progresser ?
Bien sûr. Cet été, j’ai pu m’inspirer d’un meneur de l’Équipe de France, Thomas Heurtel. C’est un très bon passeur, très bon au catch and shoot également. Je m’inspire de David Holston, je suis un grand fan de ce joueur. Il est impressionnant, et c’est ce que j’aimerais montrer chez moi. Il fait tout plus vite, il a un temps d’avance sur les autres. Je m’inspire aussi d’Andrew Albicy au niveau de sa défense. Je regarde ces trois joueurs, mais David Holston est mon premier modèle, notamment car il joue dans le championnat de France.
Ce sont eux les premiers qui m’inspirent car si je veux jouer au même niveau qu’eux, ce sont eux qu’il faut regarder.
Suite à ces deux saisons en espoirs, la priorité est-elle de découvrir le monde professionnel ?
C’est vrai que je me pose de plus en plus cette question. Pour l’instant, on n’a pas encore discuté de l’avenir avec le CSP. Le but serait de me lancer dès la saison prochaine dans le milieu professionnel.
Ce ne sera pas forcément à Limoges, tout dépendra du rôle que l’on va me donner, et de la confiance que l’on va m’accorder. Je ne me ferme aucune porte. De même pour le championnat, que ce soit en Pro B, N1 ou en Betclic Elite.
On peut apercevoir sur ton Instagram que tu as pu voir un match de baseball à Cleveland cet été. Les sports américains en général sont une passion pour toi ?
Oui, totalement. Je ne saurais pas vraiment comment l’expliquer, mais tout est différent par rapport à la France. C’est ce que j’ai ressenti, c’est une autre envie, une autre passion, qui est nettement plus forte aux États-Unis qu’en France ou ailleurs.
Tu te retrouves dans ce que l’on appelle le « rêve américain » ?
C’est un rêve pour tout le monde, je suis réaliste aussi. Je suis conscient de mon talent et on ne se refuse jamais rien. Cela dit, c’est très compliqué d’y aller. Mon profil n’est pas ce que les Américains recherchent tout comme mon style de jeu.
Crédit photo : David Haynau