Récemment arrivé dans le staff directeur du Zalgiris Kaunas en qualité de General Manager assistant de Paulius Motiejunas, François Lamy (45 ans) a donné une interview pour la chaine Youtube du club.
Dans un entretien d’un peu plus de 10 minutes, l’ancien agent de joueurs qui a vécu pendant six ans à Vilnius s’est notamment confié sur son arrivée à l’ASVEL.
“Quand j’étais agent, Tony Parker m’a appelé pour un joueur, Trent Meacham. J’ai d’abord cru que c’était une publicité. Je savais qu’il était devenu président de l’ASVEL, mais on ne s’attend pas à ça. Je ne suis pas du genre à être impressionné par des stars, mais lui c’est une mega star. J’ai cru que c’était une pub, mais c’était un numéro américain donc j’ai rappelé et c’était Tony. J’étais déjà en contact avec des personnes du club : GM, Directeur Sportif, coach… mais je n’avais jamais été en contact direct avec Tony Parker. Quand nous avons parlé, je lui ai dit que c’était la cinquième personne de son club à me parler de ce joueur et que s’ils voulaient progresser ça serait plus judicieux d’avoir qu’une seule personne qui appelle (rires). Nous avons discuté quelques instants puis il m’a rappelé quelques heures après en allant à son match du soir. Il m’a dit être intrigué par ce que je lui avais dit et qu’il voulait savoir ce que je pensais du club. Je lui ai donc envoyé un énorme e-mail en louant son investissement etc. A partir de ce moment, en 2016, on a souvent discuté et on ne s’est jamais perdu de vue. Il m’a dit qu’à partir du moment où il pourrait m’ajouter au projet ASVEL, il le ferait. Quand il a fallu se préparer pour l’Euroleague, en 2019, il m’a appelé. Et peut-on dire ‘non’ à Tony Parker ? Si vous êtes un fan de basket, vous ne pouvez pas dire non et vous y allez.“
L’ancien conseiller de Tony Parker a également donné son ressenti sur la construction d’une équipe en ayant un budget restreint.
« Ce n’est pas facile. Vous devez identifier les joueurs capables, individuellement, de passer au niveau supérieur. Et en même temps, s’ils pouvaient être à ce niveau ils auraient eu des opportunités, mais ils n’y sont pas. Ils doivent comprendre leur rôle, que parfois ils joueront 5 minutes et qu’il ne faudra pas s’en plaindre. C’est très challengeant… et éreintant. Mais c’est très intéressant parce que mettre beaucoup d’argent sur des stars… ça peut être fun, mais je ne voudrais pas le faire. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je suis au Zalgiris. C’est davantage intéressant de se battre avec un très petit budget.”