Dans une tribune sur le site de l’Huffington Post, Evan Fournier (2,01m, 28 ans) est revenu plus en détails sur sa vision du sport en France. Cette tribune fait suite au tweet de l’arrière français destiné au ministre de l’Education Nationale, Jean-Michel Blanquer.
“Comme de nombreux athlètes, vous l’aurez compris, je ne partage pas votre point de vue. Aucun de mes coéquipiers ne peut aujourd’hui remercier l’Éducation nationale pour lui avoir permis de jouer au basket. Comme le volley ou le handball, si ces sports collectifs sont parfois pratiqués, ce n’est non pas pour inciter les jeunes à faire du sport, mais par simple commodité. Nous comprenons tous qu’un gymnase permet en effet de pratiquer plusieurs activités et de diversifier les programmes. Mais il permet surtout de combler le manque de budget alloué au sport, et propose par défaut, certaines activités aux élèves.” Voici l’un des points que l’arrière tricolore à soulevé.
L’international français a notamment cité l’exemple américain, qui laisse une belle place au sport dans son système éducatif. “Le système américain -et ce n’est pas le seul- est un modèle en matière sportive. À l’heure où l’éducation nationale réforme les programmes de ses lycéens, en offrant une ouverture d’esprit avec de plus larges options et un développant culturel plus important, que va-t-il advenir du sport? S’il vous plait Monsieur le Ministre, n’oubliez pas le sport. Il n’est pas trop tard pour reconsidérer la place des activités sportives, pour trouver du budget et proposer un accès et une place plus importante à nos jeunes sportifs.“
L’ancien joueur du Poitiers Basket 86 a également invité Jean-Michel Blanquer à lui rendre visite à New York pendant la saison afin de pouvoir continuer à échanger sur le sujet. “Monsieur le ministre, je suis conscient de la complexité que représente chaque réforme, et de la charge de travail qui est la vôtre, mais le sport attend depuis trop longtemps d’être considéré à sa juste valeur dans nos collèges, lycées et universités. Féliciter nos athlètes tous les quatre ans n’est plus suffisant, aidons-les plutôt à se révéler dès le plus jeune âge. Je suis prêt, monsieur le ministre, à vous accueillir à New York durant la saison pour poursuivre cet échange. Cela serait pour vous l’occasion de rencontrer vos homologues américains et de constater par vous-même que le sport peut occuper une place plus importante dans le système éducatif.“
Cet engagement d’Evan Fournier en faveur du basket et plus généralement du sport français fait plaisir à voir.
Crédit photo : Ann-Dee Lamour