Emmanuel Schmitt (Aix-Maurienne) : « on a montré une bonne image »

- 13 mai 2023

Après avoir assuré son maintien lors de l’avant-dernière journée, Aix-Maurienne s’est presque logiquement incliné à Chalon (81-64). Le coach Emmanuel Schmitt était toutefois satisfait de l’image montrée par ses joueurs sur cette rencontre, et plus globalement sur la deuxième partie de saison.

Le job avait été fait la semaine, et le contexte de ce match à Chalon était particulier. Le scénario de la rencontre était celui auquel on pouvait s’attendre ?
On avait préparé ce match comme s’il était tout aussi important que les autres. Ca je pouvais le garantir. Après ce que je ne pouvais garantir c’est comment les joueurs allaient aborder ça. On savait qu’il y aurait une ambiance comme on la connaît au Colisée avec la perspective de finir la saison de manière extraordinaire pour l’Elan. On savait qu’ils seraient dans le match qu’ils ont proposé. Je n’ai rien à reprocher à mes joueurs dans la préparation du match, sur leur volonté de ne pas lâcher.
Je crois qu’on a été plutôt cohérent défensivement, mais ce qu’on peut regretter c’est la qualité de notre attaque. Particulièrement en première mi-temps où après les bonnes séquences défensives on a beaucoup de contre-attaques, de transitions et on a une efficacité très faible. On fait une multitude de mauvais choix. A la mi-temps, on est à 10/24 dans la raquette.
Mes gars se sont battus jusqu’au bout. Je pense que l’on a montré une bonne image de l’équipe qui a défendu Aix-Maurienne toute la saison, qui a gagné huit matchs sur les quinze derniers, qui a réussit le job de sauver sa place alors que la situation était quand même compliquée après la première partie de saison.

Dans le troisième quart-temps l’équipe a connu un trou d’air, c’est aussi dû à la qualité de Chalon ?
L’idée était d’arriver à les faire douter un petit peu, ce qu’on a pas trop mal fait défensivement en première mi-temps. Malheureusement on a notamment une séquence à 3/4 points où on reste longtemps dans ces eaux-là, puis derrière quand le score passe à 7/8 points on attaque très mal à la fin de la première mi-temps. On a 4/5 attaques de suite où on fait soit une balle perdue, soit un mauvais choix. On se retrouve du coup avec un écart à la mi-temps qui, je trouve, ne reflète pas forcément le jeu en première mi-temps mais qui reflète l’efficacité d’un coté et le manque d’efficacité de l’autre.
Après on sait très bien qu’à -9 il fallait recoller rapidement. On a eu les situations mais on ne les a pas concrétisé. A partir du moment où on n’arrive pas à recoller, à un moment ça lâche. Chalon, il y a du talent.

Heureusement que le travail avait été fait la semaine dernière pour ne pas venir chercher un maintien chez une équipe qui jouait la montée…
On savait bien avant les deux matchs chez nous, Angers et Quimper, qu’il fallait que le job soit fait avant parce que oui se dire qu’on joue le match décisif à Chalon qui joue le titre sur la dernière journée ça aurait été compliqué. Après la saison est ce qu’elle est. Je suis très fier de ce qu’ont fait les gars. Ca n’a pas été facile. On a eu des problèmes dès la reprise de l’entrainement avec des absents, des blessés. Par contre, on termine à huit victoires sur les seize derniers matchs. Je crois qu’on aurait signé de suite en début d’année pour un bilan comme ça.

C’était aussi important dans l’optique de la prochaine saison d’avoir cette dynamique en fin d’exercice ?
Tout à fait. On l’a vu depuis deux/trois mois. On a refusé du monde sur les deux derniers matchs, on a joué dans la grande salle à Chambéry et on a fait guichets fermés (4500 personnes). Il y a un vrai engouement autour de l’équipe depuis quelques temps, malgré la première partie de saison compliquée. C’était important de bien finir, d’avoir donné cette image. C’est important évidemment d’avoir maintenu le club. Même si on a des moyens très limités, il y a un énorme travail de fait par els dirigeants pour qu’on avance. Il y a une dynamique, et je suis très fier de faire partie de ce projet.

Propos recueillis à Chalon

Crédit photo : Ann-Dee Lamour

Commentaires fermés