L’Elan Chalon l’a annoncé cet après-midi, sa pépite Kyshawn George a décidé de quitter le club et de poser ses valises en NCAA. Même si l’Elan lui souhaite le meilleur, son départ laisse un goût amer.
La pilule ne passe pas du côté de Chalon-sur-Saône. Cela est désormais officiel, Kyshawn George (1m99, 19 ans) rejoindra à l’issue de la saison l’université de Miami.
Dans un communiqué publié par le club, Rémy Delpon, le directeur général de l’Elan Chalon, a réagi à la nouvelle.
« Nous sommes vraiment furieux. Nous ne pouvons en vouloir à Kyshawn qui a exprimé cet objectif depuis longtemps, mais aux règlements qui permettent à des universités américaines richissimes de pouvoir recruter un joueur au club depuis 4 ans, sous contrat stagiaire et sous convention de formation jusqu’en juin 2024, et ce pour 0€ d’indemnité ! Nous n’avons même pas eu un appel de la part de l’université de Miami... C’est inadmissible et irrespectueux. Nous avons alerté nos instances sur cette faille incroyable au niveau des règlements qui fait injure à notre formation et à la protection des clubs formateurs. Ceci étant dit, j’espère que ce cas pourra faire bouger les instances et faire en sorte qu’à l’avenir les clubs soient protégés. Bonne chance à Kyshawn qui poursuit son rêve. Même si nous sommes bien évidemment déçus et aurions préféré qu’il soit notre figure de proue pour les prochaines saisons. »
Un problème qui ne date pas d’hier. Nombreux sont les jeunes qui décident de quitter leur centre de formation pour une prestigieuse université américaine en NCAA. Quant à Kyshawn George, selon lui, c’est un rêve qui se réalise.
« Depuis petit, j’ai toujours été dans le monde du basket. Mon père étant Canadien, j’ai baigné dans cette culture américaine du basket, il y en avait toujours à la télé. C’est donc devenu un rêve pour moi de pouvoir un jour jouer dans une grande université américaine. Chalon m’a permis de franchir un grand pas dans mon basket et je leur en suis très reconnaissant. Mais néanmoins ce rêve est toujours resté accroché à moi et je n’ai jamais vraiment cessé d’y penser. C’est donc pour suivre mon rêve et continuer à évoluer dans le basket que j’ai pris la décision de rejoindre une de ces universités malgré de magnifiques années passées à Chalon-sur-Saône. »
Quelques frustrations du côté de Chalon, pour un problème qui dure. Le club espère que cette situation permettra aux institutions à l’avenir de corriger ce genre de situation. Une problématique qui se présente souvent comme un frein dans les projets futurs d’un club.
Crédit photo : Elan Chalon