Après la rencontre, ce sont des tchèques défaits mais encouragés par leur première mi-temps qui se sont présentés tandis que les Français continuent de s’alarmer sur leurs entames de match.
Encore en affinage à l’approche de l’Eurobasket et à quelques heures d’un départ en Bosnie pour la suite de cette fenêtre internationale de qualifications pour la coupe du Monde, Vincent Collet va encore et toujours s’attarder sur les débuts de matchs.
“Le début de match nous inquiète. C’était déjà le cas avant et on espérait corriger le tir ce soir. Ça peut être avec les meme joueurs, ça peut être avec un changement de cinq mais pour l’instant on ne trouve pas le bon équilibre en début de match. Ce qui m’inquiète le plus, c’est de pas être capable de mettre la même intensité au début que par la suite. Il y a la fraicheur de l’adversaire, mais ça vient aussi de nous. Ce soir on a été maladroit au départ, contrairement aux matchs précédents. Tous nos premiers tirs étaient corrects qu’on doit mettre, mais ça va se corriger, ce n’est pas très grave. Ce qui est embêtant, c’est qu’on ne soit pas mieux en défense dès le début du match, ça ne peut pas être dans nos standards. Ils ont eu des libertés au début, on doit progresser. Ce type de match c’est une opportunité, il nous manque un peu de difficulté et celle qu’on a rencontré en première mi temps j’espère qu’elle nous servira pour progresser. On aimerait ressembler à Team USA et on sait que c’est aussi souvent comme ça que ça se passe. Mais on doit progresser sur ce qu’on fait pas encore très bien, des choses dépendent des adversaires mais aussi de nous.”
Et l’équilibre manquant, le sélectionneur tricolore pense qu’Andrew Albicy pourrait notamment l’apporter
“Andrew Albicy jouera probablement samedi en Bosnie. Moustapha Fall, lui, est en soin, il est venu voir l’Equipe de France. Les entraînements d’Andrew ont été encourageants, il va possiblement jouer, et quelqu’un sortira. Si ce qu’on a vu se confirme, il pourrait jouer, mais je ne sais pas encore qui il remplacerait. On espère qu’il apporterait l’équilibre qui nous manque, on l’a déjà vu sur les entraînements de cette semaine. On sait ce qu’il est capable de faire sur la balle, nos difficultés en première mi-temps, parfois de coordination en défense et c’est ce qu’il fait de mieux. Je ne sais pas comment il fait, mais sa capacité à mettre à la pression sur la balle peut être très importante pour nous.”
En revanche, s’il y a bien quelqu’un qui n’est plus en affinage et qui rentre parfaitement dans le moule de ce qui lui est demandé, c’est Terry Tarpey. Attendu comme en bout de banc, il se rend de plus en plus indispensable. C’est notamment lui, qui par son énergie, a sonné la révolte en fin de deuxième mi-temps.
“Terry continue dans la lignée de ce qu’il fait depuis le début. Il nous reste 8 jours, on est vraiment sur l’affinage des rôles de chacun et lui il n’a rien à affiner, il a tout compris. Ce soir, c’est 8 évaluation pour 0 point, mais il défend comme un chien et on a besoin de ça. Ça correspond à l’identité qu’on doit avoir si on veut faire ce qu’on veut. C’est notre identité, ça fait partie de l’ADN de beaucoup de joueurs. Elie Okobo a besoin que le terrain soit ouvert mais pour ça, on doit défendre. C’est important et Terry Tarpey est dans parfaitement son rôle. Il faut réussir à ce que ce soit le cas pour tout le monde.”
De son côté, le coach tchèque, Ronen Ginzburg met notamment en avant la force de frappe physique de l’Equipe de France.
“Nous avons fait une bonne première mi-temps, mais on n’a pas maintenu la pression en deuxième. Il ne faut également pas oublier qu’il nous manque trois arrières importants pour notre équipe. De mon côté, je vais me rappeler de la première mi-temps. C’est une plus grosse équipe que nous. Nous devons prendre en perspective cette défaite et la prendre en consideration pour la suite. Physiquement, cette équipe est proche de la NBA. Quand ils commencent à mettre la pression et jouer agréssif, c’est dur de répondre. On aurait pu mieux réagir, mais on manque de joueurs, mais c’est une équipe physique et athlétique, il faut accepter cela.”
Crédit photo : Ann-Dee Lamour