Annulée depuis deux ans pour des raisons sanitaires et économiques, la Leaders Cup est de retour. Elle se déroulera du 17 au 19 février à Saint-Chamond. Retour sur une compétition appréciée par les passionnés de basket français.
Fini la magie de Disneyland, cette fois-ci, ce sera du côté de la Loire. Après deux ans d’absence, la compétition rebaptisée « Leaders Cup » en 2013, remplaçant la Semaine des As, fait enfin son retour.
Les huit équipes qualifiées à la fin de la phase aller se déplaceront à l’Arena Saint-Etienne Métropole de Saint-Chamond, pour disputer la neuvième édition de la Leaders Cup. Le dimanche, deux finales, celles de la Betclic Élite, et de la Pro B. L’affiche de la deuxième division est déjà connue : Angers affrontera Boulazac.
Le principe est simple, et n’a pas changé. Les huit premières équipes au classement à la fin de la phase aller seront de la partie. Elles seront réparties par chapeaux. Un premier où l’on retrouvera les formations classées de 1 à 4, et un deuxième avec celles placées de la 5e à la 8e position. Le tirage au sort a eu lieu ce mardi 24 janvier. On connaît désormais le tableau des quarts de finale de la Leaders Cup.
Le 17 février, la compétition ouvrira à 13h. Le champion en titre, Dijon (4e), affrontera le CSP Limoges (7e). À 15h30, suivra la rencontre entre Monaco (1er) et la JL Bourg-en-Bresse (5e). Pour entamer la soirée, une belle affiche entre le Cholet Basket (3e) et le MSB Le Mans (6e) suivra à 18h30. Pour terminer, à 21h, les Mets 92 (2e) joueront contre l’ASVEL (8e).
Les vainqueurs des deux premières rencontres, et des deux dernières, s’affronteront en demi-finale le lendemain, à 18h30 et 21h.
Le dimanche 19 février, marquera la fin de la compétition, avec la finale à 18h30.
Qui sont les grands favoris ?
Très souvent, ce sont des équipes du Top 3 qui remportent la compétition. Autrement dit, Monaco, Boulogne-Levallois, et Cholet, sont ceux qui ont le plus de chances de soulever le trophée.
Cette saison si particulière, due à l’exposition internationale sur la star des Mets 92, Victor Wembanyama, peut davantage attirer la lumière sur la Leaders Cup. Le Multiverse 72 pourrait repousser ses limites en donnant deux titres aux Metropolitans dans la même saison, avec « Wemby » qui collectionne tous les trophées de MVP.
Cholet, grande surprise de la saison régulière, n’avait pas vu le top 3 depuis l’exercice 2010/11. Pour certains joueurs, ce sera une première expérience. Pour d’autres, à l’image de T.J Campbell, Neal Sako ou Boris Dallo, ce sera l’occasion de renouer avec cette compétition. Quelques-uns ont déjà eu l’opportunité de jouer la Leaders Cup, seulement en Pro B, comme Gaylor Curier, Enzo Goudou-Sinha et Darel Poirier. Portés par Dominic Artis (16,9 points, 3,1 rebonds, 3,7 passes décisives, 1,7 interception), Perry Ellis (11,7 points, 4 rebonds) et Justin Patton (10,4 points, 5,3 rebonds), tous arrivés récemment en LNB, Cholet sera l’une des équipes à surveiller.
Même si cela n’arrive pas souvent, un exploit est toujours réalisable. Depuis 2013, deux équipes ont réussi à déjouer les pronostics.
En 2014, la finale opposait Le Mans (5e) à Nanterre (8e). Le MSB, sacré champion, a respectivement battu Limoges (2e) et Strasbourg (1er), au premier et deuxième tour. Un effectif un peu âgé, avec 27 ans de moyenne d’âge. Les joueurs les plus utilisés avaient tous entre 25 et 32 ans. Seuls deux joueurs avaient moins de 20 ans : Tom Foucault (19 ans) et Petr Cornelie (18 ans).
Un autre exploit, cette fois-ci, bien plus récent a eu lieu. En 2019, la SIG Strasbourg (6e) affrontait la JL Bourg-en-Bresse (7e) en finale, et a remporté le tournoi. Lors de la même saison, les Strasbourgeois ont disputé les Playoffs en conservant leur sixième place. Ali Traoré, a même été élu comme le meilleur sixième homme par la LNB.
Cette année, l’ASVEL, champion en titre se retrouve dans une situation délicate (9 victoires – 8 défaites). Comme le dit l’adage : « Il faut se méfier de l’eau qui dort ».
Et si la Leaders Cup était le moment pour les Villeurbannais de se reprendre en main, et de relancer leur saison ? Cette théorie signifie que l’on pourrait vivre un troisième exploit en neuf ans.
De plus, plusieurs joueurs dans cet effectif ont remporté ce trophée dans leur carrière. Charles Kahudi, l’un des moteurs de cette équipe mancelle en 2014, et triple finaliste, sera présent cette année. Nando de Colo, qui a remporté la Semaine des As en 2008 avec Cholet, en étant élu MVP, sera l’un des atouts majeurs des Villeurbannais. On peut également penser à Antoine Diot, champion de la Semaine des As en 2009 avec Le Mans, et de la Leaders Cup en 2015 avec la SIG, un joueur d’expérience non négligeable pour un collectif.
Un retour qui tombe à pic
Pour le retour de cette compétition, plusieurs facteurs entrent en jeu. Nous sommes déjà à la moitié de la saison, et la Leaders Cup s’apprête à nous réserver quelques surprises. Avec le retour de l’ancienne formule de localisation, cela permettrait aux villes hôtes de bénéficier d’un pic touristique lors d’une période creuse.
En plus du contexte particulier dû à l’exposition du basket français cette année, l’édition 2022/23 s’annonce déjà palpitante.
Crédit photo : P.Ledez/ESSM/David Haynau