Dans la deuxième partie de l’itw qu’il nous a accordé, Vafessa Fofana évoque la fierté qu’il a de jouer pour la Côte d’Ivoire.
Qu’est ce que ça t’apporte de jouer pour la Côte d’Ivoire ?
Ce sont d’autres émotions que le club. C’est plus que jouer au basket. Déjà ça concerne le nom que j’ai dans le dos, mes parents, mes oncles, mes tantes, mes cousins, mes cousines, mes grands-parents, toute la famille. Ça n’est pas que ça mais tout un pays. Comme le dit si bien le président, on va représenter la Côte d’Ivoire dans un autre pays. L’émotion de représenter tout un pays c’est fort, surtout là avec le résultat qu’on a fait (2e de l’Afrobasket). Tu te rends compte de l’impact que tu peux avoir. Quand tu entends l’hymne national… les premières fois, je pensais à tout le pays, ma famille qui regardait à la télé. Pour l’instant je suis encore dedans, et je ne réalise pas l’impact que ça a. Mais je pense que quand je vais arrêter je me dirais que ça n’est pas rien. Après je me dis qu’en tant que parent de voir son enfant à la télé, de voir cet engouement… Tu te dis que ta famille te voit en finale.
De rendre fier sa famille ça doit être un sentiment incroyable…
Mon père m’avait déjà vu jouer en équipe nationale à la télé. Mais là cet été il était en Côte d’Ivoire et on a pu faire les matchs de préparation en Côte d’Ivoire. Il a pu voir en vrai, et j’ai vu sur son visage qu’il était super content. Voir son fils avec le maillot de la Côte d’Ivoire il était vraiment heureux.
Sportivement, le basket africain évolue positivement, et le niveau augmente. Est ce que tu as l’impression que les joueurs viennent désormais plus facilement ?
Déjà on a beaucoup de joueurs à double-nationalité en France. Ceux qui ne peuvent pas aller en Équipe de France se disent qu’ils aimeraient bien faire une compétition internationale. Après il y a des difficultés en Afrique, c’est connu. Mais c’est par là, en allant avec ton équipe nationale, que tu pourras peut être profiter de faire une coupe du monde, de faire les JO. Je prends le cas du Nigéria qui fait souvent coupe du monde ou JO. Moi je peux refaire une coupe du monde, je peux avoir l’opportunité de faire les JO. Il y a combien de joueurs qui font des JO sur une carrière ? Très peu, sachant que les Jeux sont tous les quatre ans.
Il y a aussi un impact qui va au-delà du sport…
L’ambiance elle est totalement différente. C’est complètement différent de l’Europe. Ça ne veut pas dire qu’il n’y a pas d’ambiance en Europe mais l’Europe est moins festive. Quand je vais en Côte d’Ivoire c’est un plaisir incroyable, c’est ce côté festif. Je l’ai aussi en France mais ce sont deux choses vraiment différentes. Tu as aussi le côté de représenter ton pays qui joue en plus. C’est plus qu’un club. Je suis à Gravelines et je m’identifie au club, mais ma famille n’est pas gravelinoise. Ça c’est vraiment le plus. Çà ne veut pas dire que je ne mouillerais pas le maillot, mais ça n’est pas le même attachement.
C’est aussi important de te rapprocher de tes racines à travers jouer pour la Côte d’Ivoire ?
Fortement. Le fait que je sois en sélection fait que je suis souvent en Côte d’Ivoire, plus que lorsque j’étais jeune. Il y a la sélection au mois de novembre et je vais encore y retourner. J’y suis tout le temps, ça c’est top. Je ne suis pas en mode vacances là-bas mais au moins je vais dans mon pays et après je reviens en France. C’est quelque chose qui n’a pas de prix.
Première partie de l’itw (sur le BCM) à retrouver ici
Crédit photo : David Haynau