Depuis quelques années, le championnat de France est considéré comme l’un des meilleurs d’Europe. En concurrence avec l’Espagne, la Turquie et l’Italie sur cet aspect, le basket français a pris en niveau et se porte plus que bien.
EuroLeague, EuroCup, Champions League ou encore FIBA Europe Cup, nos clubs français sont présents partout. Certains vont mieux que d’autres mais si l’on parle de la forme générale, comment ne pas être satisfait ?
Sur les quatre compétitions européennes où nous sommes représentés, Monaco, Paris, Cholet, Dijon et Le Portel s’en sortent bien. Nanterre affiche un bilan mitigé, mais ça se passe moins bien pour la JL Bourg et le SQBB.
Et en Betclic Elite, on peut dire que l’on est en train de vivre une très belle saison. Il y a eu de la surprise et du rebondissement. Autant d’éléments qui nous poussent à nous demander si le basket français n’est finalement pas la référence première en Europe ?
Au mois de septembre, le site Eurohoops faisait un classement des meilleurs championnats européens. L’Espagne et la Turquie sont respectivement classés en place 1 et 2. La France complète le podium et double l’Italie.
Si l’Espagne semble tout de même avoir de l’avance, le basket français est-il vraiment moins fort que les trois autres ?
Une domination identitaire
On a fait le bilan des confrontations de chaque club français en coupe d’Europe face à des écuries de ces pays concurrents. Aujourd’hui, le rendu est positif face aux Turcs et aux Italiens. Vous vous y attendiez, contre les équipes espagnoles, nous sommes en difficulté. Ce qui laisserait penser qu’à l’heure actuelle, d’un point de vue collectif, aucun pays n’est meilleur que la France, sauf l’Espagne.
On peut aussi jouer à ce jeu sur le plan individuel. Bien évidemment, les joueurs américains sont toujours les plus dominants, ce n’est pas un scoop. Mais de façon générale, on retrouve plus de joueurs français dans les hautes places.
En EuroLeague, Théo Maledon occupe la 5e place des meilleurs marqueurs. Il est même le 3e joueur le mieux évalué. Mathias Lessort est le 3e meilleur rebondeur, Vincent Poirier est le 3 meilleur contreur, Fabien Causeur est le 4 meilleur intercepteur, enfin bref… On retrouve même des joueurs de nos clubs à leurs côtés.
Si on regarde les moyennes sur les autres tournois, ce n’est pas aussi flagrant, mais on retrouve un certain Hugo Besson comme 8e meilleur marqueur de la BCL. On peut également noter Noa Essengue dans le Top 15 des joueurs les mieux évalués en EuroCup. On peut aller plus loin en parlant d’Axel Julien et Nathan De Sousa dans le Top 10 des meilleurs passeurs en FIBA Europe Cup.
Tant de Français bien plus nombreux que des joueurs italiens, turcs ou espagnols.
Un championnat plus que relevé
Aujourd’hui, en Betclic Elite, le classement est une surprise totale. Cholet en tête depuis de nombreuses semaines, sème la terreur dans le championnat. Seul l’Asvel a réussi à recoller avec un bilan à égalité comptant 11 victoires et 3 défaites.
Monaco, double champion de France en titre, vient seulement de remonter dans le Top 4. Bourg-en-Bresse a un peu plus de mal que la saison dernière, au point même que l’Ekinox n’est plus une forteresse bien gardée.
Et même si on est habitué à voir Monaco, l’Asvel et Bourg-en-Bresse, et Paris depuis peu en haut de l’affiche, chaque exercice nous réserve des surprises. Saint-Quentin, l’un des plus petits budgets du championnat s’accroche dans le Top 6. Le Portel a disputé les Playoffs pour la première fois en Betclic Elite. De grands clubs sont à la lutte pour le maintien.
Les choses évoluent constamment chez nous, car le niveau ne cesse de monter, et la Betclic Elite est une division dense.
Ailleurs, la « logique » est plus souvent respectée. Si l’on regarde le classement en Espagne, le Real Madrid et Barcelone, les deux gros clubs du pays, sont dans une mauvaise passe. Cela n’empêche pas que le premier soit l’un des plus gros cadors de la Liga Endesa : Valence.
Néanmoins, on en voit la preuve que le niveau est très relevé, peut-être plus qu’ailleurs.
En Italie, Trente est en tête, petite surprise. Le podium reste tout de même « cohérent » avec Brescia sortant d’une grosse saison, occupant la deuxième place, suivi de la Virtus Bologne.
En Turquie, le haut du classement est monopolisé par les grandes écuries : Fenerbahce, l’Anadolu Efes et Galatasaray.
Aujourd’hui, le basket français se porte bien sur tous les plans, et difficile de ne pas le classer dans le Top 3 des meilleurs championnats européens. La place du numéro 1 est devenue une vraie bataille, dans laquelle la Betclic Elite a son mot à dire.
Peut-on dire que pour le basket français, c’est la saison du basculement ?
Crédit photo : LNB / FIBA / EuroLeague / AS Monaco