Nouvelle pépite du SLUC Nancy cette saison, Marc-Owen Fodzo Dada est en feu depuis quelques semaines. Sortant d’une première campagne, sur le banc, en tant que champion de France Espoirs, il est désormais l’un des leaders de cette équipe et affiche des performances stratosphériques.
Attention, cette année, il a très faim et ne compte rien laisser aux autres. Spoiler : on lui a lancé un défi.
Par rapport à la saison dernière, beaucoup de joueurs sont partis. Tu es l’un des seuls à être resté. Que penses-tu de cette nouvelle équipe ?
C’est une équipe plus homogène, il y a moins d’individualités. On joue plus ensemble. L’année dernière, il y avait beaucoup d’individualités et de joueurs forts. Cette année, j’ai l’impression qu’on se sent plus comme une équipe.
Depuis la reprise, tu es le deuxième joueur le plus utilisé (35 minutes). As-tu eu des explications de la part de Pierre Verdiere, des frustrations ? Comment expliques-tu cette ascension soudaine ?
Non, je n’étais pas frustré, je venais aussi d’arriver dans le club. Il y avait des 2003, 2004 et ils avaient de l’expérience. C’est normal que je passe derrière eux. Le coach m’a fait joué quelques matchs l’année dernière, j’étais content et j’ai pris ce qu’il y avait à prendre. Et puis, on a été champion de France. Même si tu ne joues pas beaucoup, finalement, tu n’as rien à dire.
Je pense que mon ascension vient surtout du fait que je joue beaucoup avec mes 35 minutes de jeu.
“62 d’éval ? C’est énorme. J’accepte le défi.”
Tu es né en 2006, c’est ta première année Espoirs. Au rythme dans lequel tu commences ta saison, penses-tu déjà être prêt pour faire le grand saut ?
C’est sûr que j’ai envie de le faire. C’est au coach des pros d’en décider, ce qu’il veut faire de moi, c’est une autre question.
Je commence à m’entraîner avec eux, donc j’en apprends plus tous les jours. Faire le grand saut et jouer avec eux, c’est tout ce que je veux. Je ne sais pas si cela va arriver. C’est un rêve depuis que je suis petit.
Ce samedi, tu sors un match à 43 d’évaluation. En général, ceux qui parviennent à réaliser une telle performance réussissent à faire une belle carrière par la suite, au moins dans le championnat de France. Prends-tu cette année comme celle où tu dois faire connaître ton nom ?
Pour moi, c’est la saison dans laquelle je dois tout casser. Je dois battre tous les records possibles, si c’est à ma portée.
Vises-tu le record all-time (62 en mars 2011 détenu par Vincent Pourchot) ?
Combien ? (Rires) Je vais essayer mais c’est énorme, c’est quoi les statistiques ? (26 points, 26 rebonds, 3 passes décisives et 15 contres) Je vais essayer, je vais faire de mon mieux pour l’atteindre. J’accepte, je relève le défi.
On peut voir que tu partages beaucoup de vidéos highlights sur ton Instagram ou sur YouTube. Qu’est-ce qui te plaît dans le fait de montrer au grand public tes meilleures actions ?
Je trouve cela beau. Tout le monde, en général, trouve que c’est beau aussi, donc j’en profite.
Vois-tu cela comme un CV ? Souhaites-tu attirer l’oeil de coachs ou de clubs ?
Je ne le vois pas comme cela. Je ne pense pas à cela quand je les publie. C’est vrai que des coachs peuvent les voir et cela peut être une bonne chose à prendre. Mais, je n’essaye pas forcément de leur attirer l’oeil, je ne pense pas à cela au départ. En réalité, je n’ai rien d’autre à partager, je vis basket, je mange basket et je dors basket.
D’un point de vue personnel et collectif, quelles sont tes ambitions ?
Je veux jouer au plus haut niveau possible et tout casser. Cette année, je veux aller au Trophée du Futur et le gagner. J’aimerais aussi être nommé dans le 5 majeur et être élu MVP. Si je peux, je le prends. Je veux tout casser et prendre tout ce que je peux prendre.
Collectivement, la saison sera plus compliquée mais je pense qu’on peut montrer quelque chose d’intéressant au Trophée du Futur. Notre équipe est complète, il y a un peu de tout partout. Il y a de grosses qualités à chaque poste. On a une belle rotation aussi.
Au début, c’était différent car on avait des joueurs venant d’un peu partout. On avait du mal à jouer ensemble et maintenant on a appris à le faire et cela marche vraiment bien. Quand je vois notre façon de jouer, je me dis qu’on peut vraiment tout casser. Je pense qu’on peut aller loin.
Quand je pense à Ilias Fevry, il s’est rapidement adapté au jeu. Le plus compliqué, c’était avec les grands, jouer les pick and roll, le jeu ici était vraiment différent pour lui. Il s’est très vite adapté et tout va mieux aujourd’hui.
Crédit photo : SLUC Nancy