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La réf, saison 2; EP.9 : Isaïa Cordinier / Rodri

- 4 novembre 2024

Le retour du rendez-vous du lundi made in Tribune 47. Neuvième épisode de la saison 2 de la réf, cette fois-ci, on parle d’Isaïa Cordinier et de Rodri. Même génération, au plus haut niveau européen, joueurs de l’ombre. Alors t’as la réf ?

Une semaine après le ballon d’or, on a eu le temps de digérer et il fallait qu’on en parle. On ne va pas donner notre avis concernant le vainqueur et juger s’il s’agit vraiment d’un vol ou non (même si un certain attaquant brésilien aurait dû le gagner).
On va plutôt essayer de vous démontrer pourquoi notre facteur X des Bleus est notre Rodri à nous.

Commençons de façon très simple. Ils sont tous les deux nés en 1996. Si vous suivez la NBA, c’est une sacrée année puisque les Chicago Bulls de Michael Jordan , Scottie Pippen et Dennis Rodman écrasent la meilleure ligue du monde avec 72 victoires et 10 défaites. Le record du meilleur bilan de l’histoire de la NBA, battu 20 ans plus tard par les Golden State Warriors de Stephen Curry, Klay Thompson et Draymond Green (73-9).
C’est le premier point commun de nos deux protagonistes, deux enfants de la même génération.

Partons un peu plus en profondeur. Parlons d’une année symbolique pour nos deux sportifs. L’an de grâce 2019, a été comme un tournant dans leur carrière.
Prenons d’abord le cas d’Isaïa Cordinier, le 5 juin, il signe dans un bastion du basket français : Nanterre. Il rejoint le club francilien pour deux saisons, qui seront ses premières vraies belles saisons en première division française.
Oui, il l’a connu avec son club formateur, Antibes, mais ce n’était pas vraiment la meilleure des expériences. En 2016-2017, il jouait avec le rôle d’un jeune qui démarre en Pro A sans avoir beaucoup de ballons. La saison suivante est blanche à cause d’une grave blessure. Celle qui suit est mieux d’un point de vue individuel, mais le bilan collectif est mauvais, reléguant les Sharks en Pro B.
C’est donc à Nanterre que les choses vont bien et qu’il joue en tant que leader dans cette équipe. On peut considérer de ce point de vue que ses premières vraies belles expériences sont à cette période.

Un mois après la signature d’Isaïa Cordinier à Nanterre, Rodri s’engage à Manchester City. Idem pour lui, il avait connu de bons moments avec l’Atletico Madrid, mais c’est en Angleterre qu’il devient le joueur qu’il est réellement sous les ordres de Pep Guardiola.

D’ailleurs, cela fait aussi un point commun. Tous les deux ont connu le tournant de leur carrière avec deux grands coachs. On le rappelle, Pascal Donnadieu était l’entraîneur de Nanterre et a donc permis à Isaïa Cordinier de faire le pas vers l’EuroLigue, soit la meilleure compétition en Europe.
Rodri arrive en Premier League en occupant un nouveau poste. Il marque l’unique but de la rencontre en finale de Ligue des Champions 22-23, permettant à son équipe de l’emporter pour la première fois. Depuis l’exercice 23-24, il n’a perdu qu’un seul match sur 76 disputés.
C’est pas mal, non ?

Concluons sur le dernier point. Nous avons ici deux joueurs évoluant au plus haut niveau européen, mais aussi deux joueurs similaires.
On voit Rodri comme un joueur de l’ombre qui n’a pas les plus grandes statistiques, à cause de son poste. Un joueur qu’on ne voit pas forcément comme le patron de son équipe, mais qui coche pourtant toutes les cases. Un rôle parfaitement assumé récompensé par un ballon d’or.
C’est un peu pareil pour Isaïa Cordinier. L’arrière a souvent été de ceux qu’on ne voyait pas s’installer en sélection nationale. Un joueur qui n’affiche pas toujours les meilleurs chiffres, mais qui sait donner bien plus que cela. Son impact et son talent ont été clairement vus par le monde entier lors des Jeux Olympiques cet été. Le facteur X des Bleus, celui qui sonnait la révolte contre l’Allemagne, qui nous a fait tellement de bien contre le Canada. La kaïra du groupe.

Finalement, cela sonne comme une évidence. Deux hommes nés en 1996, hommes de l’ombre, côtoyant le plus haut niveau européen, ont passé un cap grâce à deux monuments du milieu d’entraîneur.
Alors, Isaïa Cordinier ne serait pas le Rodri du basket français ?

Crédit photo : FIBA / Maxppp / DR

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