Entraîneur des Espoirs de Cholet, Régis Boissié va découvrir un nouveau défi cet été : l’équipe de France U18. Pour sa première campagne en tant que sélectionneur, se dit excité à l’idée de représenter le pays en Finlande à partir du 27 juillet.
Juste avant le début du stage au Creps de Vichy, il nous parle de la préparation, de l’identité de jeu qu’il veut donner à son équipe, et des objectifs fixés en amont.
Première campagne en tant que sélectionneur. Pour vous, c’est comme une nouvelle étape dans votre carrière ?
C’est un nouveau défi. J’avais déjà assisté à une campagne en tant qu’assistant (U19 en 2021). On m’a proposé d’être le head coach (coach en chef) de cette équipe U18.
C’est un honneur et un vrai challenge qui s’ouvre à moi dans les prochaines semaines.
La fédération a décidé d’ouvrir cette porte de sélectionneur aux personnes travaillant dans les clubs. Ils ont estimé que ce serait une bonne chose pour cette équipe de France que je sois à sa tête.
L’idée est de bien représenter notre pays, de faire valoir nos qualités. On veut créer un esprit de groupe, nous avons peu de temps pour cela mais on va s’y attacher.
Il y a un objectif prioritaire qui est de se qualifier pour les championnats du monde U19 pour la saison prochaine. Pour cela, il faut finir dans les cinq premiers.
“On va s’attacher à faire des choses simples, mais à les faire bien.”
Depuis huit ans, les U18 n’ont plus remporté le championnat d’Europe. Est-ce un point sur lequel la fédération a échangé avec vous ?
Non, cela n’a jamais été un point sur lequel la fédération a communiqué. J’ai envie de découvrir mon groupe. On va commencer à travailler après-demain. Cela va vite arriver.
Avant de parler d’objectif et de toutes ces choses, j’ai déjà envie de découvrir mon groupe, de travailler avec et de voir comment nous pouvons avancer ensemble.
Je veux me concentrer sur la manière dont on va jouer. À partir de cela, nous essaierons d’avoir les objectifs les plus cohérents possibles.
Vous avez donné une pré-liste de 18 joueurs. Comment allez-vous les évaluer au fur et à mesure afin de sélectionner les 12 derniers ?
On va se servir de nos stages de préparation. Le premier commence demain à Vichy (27/06 – 4/05)
À la fin de ce stage, nous aurons un tournoi de 3 matchs à Bellegarde (04/07 – 08/07). Cela va nous servir d’évaluation. On va démarrer un deuxième stage à Nantes (12/07 – 22/07), nous passerons de 18 à 15 joueurs.
Ce deuxième stage se clôturera par deux matchs contre la Belgique. On se servira de cela encore une fois pour passer de 15 à 12 joueurs et s’envoler en Finlande.
Vous avez une idée du style de jeu que vous voulez créer avec cette équipe ?
J’ai une idée, mais nous avons très peu de temps. Nous avons un mois avant la compétition pour construire un collectif, c’est peu.
On va s’attacher à faire des choses simples, mais à les faire bien.
On voit certains joueurs comme Nolan Traoré, Talis Soulhac ou encore Noa Essengue dont on a beaucoup entendu parler cette saison. Le poids médiatique sur ces joueurs compte beaucoup pour vous dans cette sélection ?
Pas du tout ! Ce qui m’intéresse, c’est le niveau de ces garçons. Je les ai suivis pendant l’année, je vois ce qu’ils peuvent nous apporter. Ce qui m’intéresse est l’état d’esprit dans lequel ils vont arriver. Je ne m’intéresse pas à ce qu’il peut être dit ou écrit à propos de ces garçons.
Ce qu’ils ont montré au cours de la saison est un aspect d’évaluation mais il n’y a pas que cela. Si on parle de Nolan, c’est évident que c’est un garçon qui doit nous emmener vers un très haut niveau de jeu de par ce qu’il a montré. Je n’ai aucun doute dessus au même titre que Noa ou Talhis. SI les choses se passent normalement, ils sont capables de nous tirer vers le haut, évidemment que l’on compte sur eux.
Ressentez-vous plus de pression ou plus d’enjeux dans ce rôle de sélectionneur par rapport à celui d’entraîneur formateur à Cholet ?
Pour l’instant, non. Je suis excité à l’idée de commencer avec le groupe, d’en faire une équipe et de travailler avec ces garçons. Inévitablement, plus la compétition va arriver, plus la pression va monter, mais pour l’instant, nous en sommes loin.
Le stage n’a pas démarré, je n’ai pas encore rencontré les joueurs, je suis sur d’autres objectifs.
Crédit photo : Melvyn Augas / FIBA